Les autorités américaines ne disent pas non au Bitcoin

Les promoteurs du bitcoin ont émis le voeu lundi que cette monnaie virtuelle ne soit plus associée à l'argent du crime. Globalement, de la Fed au département de la Justice, les réactions y ont plutôt été positives.
Le sénateur américain Thomas Carper, président de la commission chargée du sujet, a émis l'espoir qu'on puisse tirer partie "des bénéfices économiques" des monnaies virtuelles, tout en "se débarrassant de leurs comportements criminels".

Phénomène de mode adoubé par les spéculateurs destiné à disparaître ou véritable révolution ? Sur le bitcoin, le cœur des Américains balance, malgré la réputation sulfureuse de la monnaie virtuelle. Accusée de servir de monnaie d'échange pour le crime organisé, elle n'en a pas moins été qualifiée de "légitime" par le département de la Justice américain, et a surtout reçu l'aval du président sortant de la Fed, la banque centrale américaine, Ben Bernanke, pour qui elle a du "potentiel", lors d'une audition au Sénat sur les monnaies virtuelles.

Des compliments qui font suite aux arguments de Patrick Murck, de la Fondation Bitcoin, devant la chambre haute du Congrès américain. Pour lui, "la question est de savoir si l'économie du Bitcoin va être intégrée aux services financiers américains et générer des emplois et de la croissance (…), ou si elle va émigrer, avec les emplois et l'innovation qui vont avec".

L'argent du crime

Convaincre les autorités américaines du bien fondé des monnaies virtuelles n'est toutefois pas gagné. Peu connu du grand public, le Bitcoin a récemment défrayé la chronique lorsque le FBI a annoncé la fermeture de Silk Road, un site clandestin sur lequel on pouvait acheter ou vendre de la drogue avec des Bitcoins. Le FBI avait saisi à cette occasion 26.000 bitcoins, soit 3,6 millions de dollars à ce moment-là. Mais pour Patrick Murck, le Bitcoin va bien "au-delà de Silk Road".

Les responsables gouvernementaux ont aussi rappelé devant le Sénat qu'une autre monnaie numérique, le Liberty Reserve (LR), créée en 2006, avait été l'outil du plus gros blanchiment d'argent, 6 milliards de dollars, mis au jour aux Etats-Unis. La plateforme de paiement du même nom permettait d'envoyer, sans trace, de l'argent de n'importe qui, n'importe où dans le monde, en dehors de toute réglementation.

Appels à la vigilance

Mythili Raman, représentante du ministère de la Justice, a anticipé une "croissance" de ces monnaies qui "s'accompagnera d'une croissance des transactions illégales", et invité les élus à la "vigilance". Plus sévère, le département de la Sécurité intérieure, est même allé jusqu'à préconiser "une attitude agressive à l'égard" de ces monnaies virtuelles.

Mais reconnaître le Bitcoin comme monnaie n'est pas sans intérêt pour les finances du pays. Cet été, l'Allemagne l'a reconnu comme monnaie, ce qui lui permet de taxer les transactions qui sont effectuées avec elle. Le sénateur Thomas Carper, président de la commission chargée du sujet, a émis l'espoir que l'on puisse tirer partie "des bénéfices économiques" des monnaies virtuelles, tout en "se débarrassant de leurs comportements criminels".

En revanche, la Fed a rappelé qu'elle n'avait pas vocation à réguler les échanges de Bitcoin et de monnaies virtuelles en général car elles ne sont pas émises par un établissement qu'elle contrôle.

Forte volatilité

Quoiqu'il en soit, le cours du Bitcoin, qui n'en finit pas de grimper depuis plusieurs jours, a encore progressé lundi de 30% pour dépasser les 650 dollars sur le Mount Gox, le plus grand marché d'échange de Bitcoins. Au plus bas en janvier, le Bitcoin a depuis vu sa valeur multipliée par 45. Très volatile, la monnaie connaît régulièrement des chutes et des hausses très importantes.

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Commentaires 5
à écrit le 19/11/2013 à 15:08
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Je ne comprends pas l'agressivité de votre réponse à l'intervenant que vous interpelez. Non seulement, vous ne développez strictement aucun argument, mais vos propos ne témoignent que de votre mesquinerie, de votre jalousie et de votre médiocrité. Si...

le 19/11/2013 à 21:32
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Clairement, le bitcoin, c'est une nouvelle duperie en germe ... cultivée par les voyous de la finance ... une "roulette russe" ...

à écrit le 19/11/2013 à 13:09
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Bon, d'accord : vous vous qualifiez vous-même par votre pseudo et donc ... no comment ... Cela dit, le bitcoin a déjà été une formidable opportunité pour ceux qui, contrairement à vous, osent prendre leur destinée en mains, prendre des risques calcul...

à écrit le 19/11/2013 à 10:30
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Le Bitcoin est une invention des américains eux-même, c'est une nouvelle aventure des voyous de la finance mondiale qui plumera les Bitcons ...

le 19/11/2013 à 11:26
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Pas mieux :-)

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