Les discussions entre l'Iran et la communauté internationale se poursuivent avec, à long terme, la possibilité d'un assouplissement des sanctions commerciales contre le pays ce qui bénéficierait directement à la production pétrolière iranienne.

Ce qui se traduirait pour le marché pétrolier mondial par un accroissement de l'offre et une diminution du risque géopolitique pour les investisseurs.

Un accord envisageable à moyen et long terme

Un accord-cadre est fortement possible afin de faire avancer encore plus les discussions. Le nouveau positionnement de Téhéran, qui a affiché sa volonté de coopérer et de sortir de son isolement diplomatique, a eu pour effet d'offrir de nouvelles perspectives pour le marché pétrolier mondial.

Depuis les dernières sanctions européennes et américaines, qui sont entrées en vigueur en juillet dernier, le pays a un accès très limité au marché pétrolier, avec des conséquences directes sur l'état de l'économie et la marge de manoeuvre budgétaire. Le redressement économique entamé en septembre, qui vise en premier lieu à endiguer la forte inflation qui sévit dans le pays, et s'est traduit par un accroissement de l'indépendance de la banque centrale, doit s'accompagner, pour réussir, d'un accès plus large aux échanges internationaux.

L'Iran, 4ème réserve de pétrole au monde

Le retour de l'Iran sur le marché pétrolier risque d'avoir, du fait de ses réserves conséquentes, un effet très important. Selon les experts, le pays représente la quatrième réserve prouvée de pétrole au niveau mondial. Avant l'imposition de sanctions plus strictes par la communauté internationale, l'Iran produisait environ 3.7 millions de barils par jour en 2012, ce qui en faisait le sixième plus important producteur mondial. Plus de la moitié des exportations étaient dirigées vers les pays émergents, notamment la Chine et l'Inde.

Depuis le durcissement des positions concernant le programme nucléaire, la production et les exportations ont connu une chute conséquente, ce qui a probablement incité fortement les nouvelles autorités à Téhéran à opter pour la table des négociations. Ce facteur ne sera pas à négliger dans les prochains mois.

Un baril sous 100 dollars

Le retour complet de l'Iran sur le marché pétrolier mondial n'est pas imminent et les pourparlers récemment entamés ont de fortes chances de perdurer dans les mois à venir. Toutefois, des accords intermédiaires ou la seule volonté affichée par toutes les parties d'aboutir à un accord peuvent déjà avoir des effets positifs sur le prix du baril, du fait de la baisse de l'aversion au risque liée au contexte géopolitique.

A plus long terme, le retour de l'Iran se traduirait directement par un choc d'offre positif pour les économies mondiales. Le scénario probable serait celui d'un baril qui chuterait sous les 100 dollars. A noter, toutefois, la probabilité que l'Arabie Saoudite ajuste à ce moment-là sa production qui a atteint un plus haut niveau historique justement pour atténuer sur les prix le retrait partiel de l'Iran du marché sous l'effet de la pression internationale.

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