Diabète : Poxel veut lever jusqu'à 36 millions d'euros en Bourse

La société lyonnaise spécialiste des traitements antidiabétiques entre en Bourse ce 23 janvier. Objectif : "présenter, d'ici deux ans, un dossier robuste à notre futur partenaire pharmaceutique", déclare Thomas Kuhn, cofondateur de Poxel.
D'ici à 2035, le diabète de type 2 devrait affecter 600 millions d'individus dans le monde, estime Poxel.

Poxel sera côté à Euronext Paris dès février prochain. L'entreprise, issue d'un spin-off de Merck Serono, souhaite lever entre 25 millions d'euros et 36 millions d'euros en émettant plus de 3 millions de nouvelles actions d'ici au 5 février.

"Cette introduction en Bourse, envisagée depuis un an, doit nous donner du temps pour trouver un partenaire pharmaceutique de premier plan avec qui développer et commercialiser notre produit phare : l'Imeglimine", précise le directeur général du groupe Thomas Kuhn.

Devenir le prochain Januvia

L'Imeglimine, un candidat médicament approchant la phase de développement pré-commercial, traite les deux principaux défauts du diabète de type 2, qui affecte 90% des patients et cause la mort de 4,8 millions de personnes par an : il freine la progression de la maladie, ainsi que ses conséquences cardio-vasculaires.

"Le principe est de retarder le plus possible l'injection d'insuline chez un patient, un traitement complexe et coûteux, en utilisant notre produit comme thérapie unique, ou en complément d'autres médicaments", explique Pascale Fouqueray, directrice médical de Poxel.

Surtout, la société biopharmaceutique souhaite commercialiser "le prochain Januvia", selon les mots de Thomas Kuhn, en référence au médicament phare des traitements antidiabétiques qui dégage un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros. La levée de fonds, qui devrait porter la capitalisation boursière de Poxel jusqu'à 133 millions d'euros, doit également servir à développer un second candidat médicament prêt à entrer dans la première phase de développement clinique.

Pour un partenariat d'envergure

À horizon début 2017, Poxel souhaite avoir signé un partenariat avec un ou plusieurs laboratoires pharmaceutiques afin de développer l'Imeglimine aux États-Unis et en Europe, qui réunissent plus de 80% du marché mondial.

Mais c'est surtout en Asie-Pacifique que l'entreprise veut gagner des parts de marché. D'ici à 2035, 600 millions d'individus devraient être affectés par le diabète de type 2, dont plus de la moitié sur ce continent, estime la société. Au Japon, Poxel entend ainsi atteindre un pic de vente de 800 millions d'euros dès la commercialisation de l'Imeglimine, prévue en 2018.

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