Le CAC 40 n'était pas repassé sous la barre des 4.000 points depuis fin 2014. L'indice parisien vient de terminer sa séance à 3.997,54 points, soit une chute de 1,69%. Si la tendance européenne s'inscrit dans un mouvement résolument baissier, la place de Paris enregistre néanmoins une baisse plus marquée. Francfort lâche 1,11%, tandis que Londres se contente d'une perte limitée à 0,88%.
Le CAC 40 en pleine déconfiture
Cette baisse survient au lendemain d'une séance également classée rouge (-3,20% à Paris). En tout et pour tout, le CAC 40 accuse une perte cumulée de 6,69% sur une semaine, et de 13,79% depuis le 1er janvier. Sur six mois, la Bourse de Paris a même effacé 23% de sa valorisation.
Les investisseurs semblent de plus en plus préoccupés par la santé des banques. Les taux d'intérêt bas, mais également les mauvaises perspectives de croissance mondiale, pénalisent le secteur. D'après l'indice Stoxx bancaire qui concentre les valeurs européennes, le secteur aurait reculé de 25% sur un mois. Les investisseurs sont d'autant plus inquiets que les banques étrangères sont également sur le grill. En début de semaine, la maison de courtage Nomura a plongé de 9,05% à Tokyo tandis que Bank of America a dévissé de 5,25% à New York.
Deutsche Bank laminée en bourse
En Allemagne, Deutsche Bank a dû redoubler de communication pour rassurer les marchés quant à sa solvabilité.
"Deutsche Bank reste solide comme un roc, au vu de notre situation de capital et de risque", a martelé John Cryan, le Britannique aux commandes depuis l'été dernier, dans une lettre adressée aux employés, rendue publique par la banque.
Wolfgang Schaüble, ministre allemand des finances, est même venu en renfort en déclarant "ne pas avoir d'inquiétudes à propos de Deutsche Bank". Cela n'a pas empêché la première banque outre-Rhin de chuter de 4,27% mardi en clôture, soit près de 13% en deux jours, et de 41% depuis le 1er janvier.
Le pétrole toujours source d'anxiété
Enfin, la chute des cours des matières premières continue de plomber les marchés. Mardi, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a douché les espoirs d'une remontée des prix à court terme. Son rapport mensuel prévoit que l'offre continuera à être surabondante.
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