Elvis Presley est mort

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C'est ce que j'ai envie de dire aux investisseurs et aux économistes qui continuent à croire, comme les fans du King, que leurs idoles, l'inflation et la croissance forte, vont revenir. Wake up, it's another world. Le FMI a, pour la troisième fois en 6 mois, révisé significativement ses prévisions de croissance pour 2015: 3.1%. Le plus mauvais taux de croissance depuis 2009.

LE FMI BALANCE

Le FMI a encore plombé l'ambiance en révisant à la baisse de façon significative ses prévisions de croissance. En 2015 ça sera 3.1% seulement. Ce qui est impressionnant, c'est à la fois le rythme des révisions qui s'accélère. Le FMI prévoyait encore 3.5% de croissance en avril, et 3.3% en Juillet. L'autre élément frappant c'est que l'on se retrouve au niveau de la croissance de 2009, l'année de tous les crises alors qu'en 2015 il n'y a pas officiellement ni de crise de la dette, ni de choc économique mondial comme les subprimes. C'est une année en apparence normale ; cette croissance molle ne peut donc pas être qualifiée de conjoncturelle. Elle est structurelle.

PAS QUE LES ÉMERGENTS

Cette révision à la baisse est-elle tout de même principalement due aux pays émergents? À l'exception de l'Inde qui sauve l'honneur, les Bric tirent le monde vers le bas. Entre la Chine qui passe sous la barre des 7% de croissance et le Brésil et la Russie qui enchaînent les récessions, on a nos coupables idéaux. Mais si on y regarde de plus près les États-Unis 7 ans après la crise ne tournent qu'à 2.5%, c'est bien mais ça n'a rien à voir avec les 4 ou 5% de croissance habituelle de sortie de crise et l'Europe elle atteint péniblement les 2% et c'est un exploit. Non. il va falloir s'y habituer. Le monde est entré durablement dans une ère de croissance molle, et les centaines des milliards de dollars et d'euros déversés par les banques centrales n'y font pas grand-chose. Elles ne font que retarder l'heure de vérité.

A NEW WORLD

Le FMI met en avant toujours les mêmes causes: l'essoufflement de la productivité, le poids des dettes d'Etats, la démographie et j'ajouterai la révolution technologique. Il va vraiment falloir que l'on change nos...

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Commentaire 1
à écrit le 07/10/2015 à 13:38
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"cette croissance molle ne peut donc pas être qualifiée de conjoncturelle. Elle est structurelle" : allez courage m. Fiorentino, continuez dans cette voie. Si enfin les yeux des économistes & financiers professionnels commencent à s'ouvrir, tout espo...

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