Fort rebond des bourses mondiales après une semaine en dents de scie

Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse ce vendredi, soutenues par des propos jugés conciliants du patron de la Banque centrale américaine (Fed) Jerome Powell ainsi que par un rapport solide sur l'emploi américain et des annonces rassurantes en provenance de Chine.
Les Bourses mondiales ont rebondi après une semaine très contrastée.
Les Bourses mondiales ont rebondi après une semaine très contrastée. (Crédits : Reuters)

Du mieux sur le front boursier. Alors que l'avertissement du géant de la technologie Apple, mercredi soir dernier, a fait plonger le titre à Wall Street, entraînant dans son sillage ses fournisseurs en Asie et en Europe et provoquant un repli généralisé des Bourses à travers le monde,  Wall Street et les bourses européennes ont terminé en forte hausse ce vendredi. Wall Street a amplifié son rebond à mi-séance.

En cause, un appétit renouvelé pour le risque motivé par un regain d'espoir sur le front des tensions commerciales, notamment entre la Chine et les Etats-Unis, des indicateurs économiques encourageants pour les deux pays et des déclarations rassurantes de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine. Le rebond américain a profité à l'ensemble des secteurs de la cote américaine mais plus particulièrement aux valeurs technologiques, dont l'indice S&P reprend près de 4%, grâce entre autres à Intel (+5,10%) et Apple, qui regagne 3,36% après la chute de près de 10% subie la veille en réaction à son avertissement.

Les Bourses européennes reprennent des couleurs

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 2,72% (125,63 points) à 4.737,12 points, enregistrant sa plus forte hausse sur une séance depuis le 24 avril 2017, lendemain du premier tour de l'élection présidentielle française. A Londres, le FTSE 100 a gagné 2,16% et à Francfort, le Dax a progressé de 3,37%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 2,95%, le FTSEurofirst 300 2,78% et le Stoxx 600 2,83%, sa meilleure performance quotidienne depuis juin 2016. Déjà en hausse en matinée après l'annonce d'une reprise lundi à Pékin des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine, d'une hausse de l'indice PMI du secteur chinois des services, au plus haut depuis six mois, et d'une réduction des réserves obligatoires imposées aux banques chinoises par la banque centrale, les places européennes ont amplifié leur rebond dans l'après-midi en réaction aux chiffres bien meilleurs qu'attendu de l'emploi aux Etats-Unis.

La hausse s'est encore accentuée en fin de séance après les déclarations de Jerome Powell, à l'occasion d'un débat public à Atlanta, soulignant que l'économie américaine restait sur la bonne voie et assurant que la Fed était prête à adapter sa politique monétaire en cas de besoin. "La déclaration de Powell sur le fait que la Fed est toujours prête à infléchir l'orientation de sa politique marque vraiment un moment décisif pour le rebond des marchés actions", souligne Tom Di Galoma, directeur général de Seaport Global Holdings. "Le fait que Powell ait abandonné sa rhétorique 'faucon' et se montre un peu plus conciliant a provoqué un grand soulagement. Il est plus souple dans ses opinions, ce qui réduit la pression sur les marchés actions dans leur ensemble."

Les chiffres des créations d'emploi aux Etats-Unis rassurent

Sur l'ensemble de la semaine, réduite à trois séances et demie, le Stoxx 600 a gagné 2,13% et le CAC 40 1,25%, leur meilleure performance hebdomadaire depuis début novembre. Avant les déclarations de Jerome Powell, le rebond boursier avait déjà profité des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis : supérieures aux attentes, ces statistiques rassurent sur la dynamique de croissance de la première économie mondiale et peuvent fournir un argument à la Fed pour poursuivre la remontée des taux d'intérêt.

Le département du Travail a recensé 312.000 créations de postes le mois dernier, le chiffre le plus élevé depuis février, et a revu en hausse de 58.000 au total les statistiques des deux mois précédents. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,4% en décembre et en rythme annuel, sa hausse atteint 3,2%, comme en octobre, après 3,1% en novembre. Ces chiffres ont largement occulté ceux des PMI européens, qui traduisent un ralentissement de la croissance de l'activité, et la première estimation de l'inflation dans la zone euro en décembre, revenue à 1,6% en rythme annuel après 1,9% en novembre.

(Avec agences)

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Commentaires 3
à écrit le 05/01/2019 à 11:43
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TRump leur fait faire ce qu'il veut. NE pas oublier que nos spécialistes qui se bousculent sur tous les médias de masse nous avaient annoncé que les états unis tomberait en récession hein... EN fait ils ne faisaient que l'espérer mais le néol...

à écrit le 04/01/2019 à 21:31
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CAC: prochain support 4 000 DJ : prochain support 16 000 Je colle mon ticket qu'on y va tout droit

le 05/01/2019 à 10:14
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Le krach est en cours. Graphiquement direction 4000 pts pour le Dow avant fin 2019. Ça va faire mal.

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