L'euro au plus haut depuis dix mois face au dollar

En début de matinée, il s'échangeait à 1,1371 dollar, soutenu par les propos du président de la BCE, qui se montre optimiste sur la poursuite de la reprise économique en Europe.

L'euro continuait de progresser sensiblement mercredi face au dollar, la devise européenne étant dopée par des propos jugés encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE) sur l'économie de la zone euro.

En début de journée, l'euro valait 1,1371 dollar, restant à ses plus hauts niveaux depuis fin août 2016, contre 1,1341 dollar mardi soir. L'euro a ainsi effacé l'intégralité des pertes enregistrées face au dollar depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, évènement qui avait revigoré le billet vert.

La monnaie européenne progressait face à la devise nipponne, à 127,64 yens pour un euro contre 127,41 yens mardi. Le billet vert reculait aussi face à la devise japonaise, à 112,25 yens pour un dollar contre 112,34 yens la veille.

"Les commentaires de Mario Draghi ont entraîné la hausse de l'euro et la vente du yen et fait refluer l'aversion au risque" sur le marché, a expliqué Marito Ueda, courtier chez FX Prime.

Le président de la BCE a estimé mardi, en ouverture du forum annuel de la BCE à Sintra, près de Lisbonne, au Portugal, que la confiance revenant en Europe, davantage de demande et d'investissement pourrait suivre. "Tous les signaux indiquent maintenant un renforcement et un élargissement de la reprise dans la zone euro", a-t-il déclaré.

Vers la fin de la politique "ultra-accomodante" de la BCE

Ainsi, "il semble que la BCE ait fait un pas de géant pour mettre un terme à sa politique monétaire ultra-accomodante", a expliqué Stephen Innes, courtier chez Oanda.

Cependant, malgré ce contexte encourageant, "nous devrons être graduels lors de l'ajustement de nos paramètres de politique" monétaire, a prévenu Mario Draghi.

De son côté, le dollar restait sous pression après la décision du Fonds monétaire international (FMI) d'abaisser ses prévisions de croissance pour les États-Unis en 2017 et 2018 pour la première fois depuis l'élection de Donald Trump. "Le dollar semble de plus en plus vulnérable et pourrait chuter au moindre flottement d'un indicateur économique américain", a prévenu Stephen Innes.

Mise en garde contre la tentation de déréguler le secteur bancaire

Mardi, la présidente de la banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen a mis en garde contre la tentation de déréguler le secteur bancaire, en appelant à se souvenir des ravages de la crise financière de 2008-2009. Cette mise en garde intervient au moment où la solidité des grandes banques aux Etats-Unis, réaffirmée par les récents tests de résistance menés par la Fed, nourrit des appels de plus en pressants à desserrer l'étau de la régulation financière.

De son côté, la livre britannique baissait face à la monnaie européenne, à 88,71 pence pour un euro, mais se stabilisait face au dollar, à 1,2818 dollar pour une livre. La monnaie suisse perdait du terrain face à l'euro, à 1,0906 franc pour un euro, mais s'appréciait face au dollar, à 0,9591 franc pour un dollar. La devise chinoise progressait face au billet vert, à 6,8004 yuans pour un dollar, contre à 6,8126 yuans pour un dollar la veille.

(avec AFP)

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Commentaires 2
à écrit le 28/06/2017 à 15:19
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De toute façon le dollar est surévalué. Le niveau de vie des américains est disproportionné par rapport à ce que les USA produisent réellement ceci parce que le dollar est la monnaie de reserve mondiale . Les USA peuvent se permettre de faire tourner...

à écrit le 28/06/2017 à 12:24
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Comment ces pouillèmes d'évolution peuvent-ils être crédibles face aux montants astronomiques et virtuels (pas de taux plafond de couverture) échangés sur les marchés des devises ?

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