Confusion autour du chiffrage de l'intervention de Pékin pour sauver la Bourse

Un universitaire pékinois, Christopher Balding, a chiffré à plus de 1.300 milliards de dollars les mesures prises depuis juin par les autorités chinoises destinées à endiguer la chute des bourses. Goldman Sachs, lui, modère ce chiffre et évoque une enveloppe de 144 milliards de dollars...
Pour juguler la crise financière de 2008., le gouvernement américain avait dépensé 247 milliards de dollars dans le plan Paulson, dit TARP (Troubled Asset Relief Program).

Suite à la forte chute des Bourses chinoises de Shenzen et Shangai, qui ont reculé d'environ 30% depuis la mi-juin, les autorités ont multiplié les mesures chocs. Christopher Balding, un économiste de l'université de Pékin, interrogé par Quartz, a estimé ces mesures de soutien aux places boursières à 1.300 milliards de dollars, et ce, en ne prenant en compte que les mesures connues prises par les autorités chinoises. Il s'agit selon lui du "plus important soutien financier de l'histoire et de loin".

Goldman Sachs creuse l'écart

Sauf que, dans le même temps, Goldman Sachs a publié une étude similaire pour obtenir un chiffre radicalement différent quoique toutefois important. D'après la banque d'investissement américaine, le gouvernement chinois a dépensé 144 milliards de dollars pour enrayer la débâcle des banques des Bourses, soit 900 milliards de yuans. L'Etat aurait notamment agi via des rachats d'actions massifs financés par China Securities Finance Corporation, le bras armé de l'Etat en matière d'investissement.

Goldman Sachs estime que les fonds publics sont capables d'aller plus loin encore en mobilisant 322 milliards de dollars.

Bloomberg, de son côté, a calculé que Pékin et ses différents organismes publics étaient capables d'aller jusqu'à 850 milliards de dollars.

1.300 milliards de dollars

Mais l'universitaire a pris la peine de détailler le chiffre astronomique qu'il avance. Parmi les mesures recensées par le chercheur, il estime notamment que les fonds de pensions, qui ont reçu l'autorisation d'investir dans la Bourse pour la première fois fin juin, ont injecté 100 milliards de dollars, tandis que les nouveaux prêts accordés par la Banque populaire de Chine sont montés à 40,2 milliards de dollars et que la conversion des dettes des gouvernements locaux en obligations à la mi-juillet a atteint les 450 millions de dollars. Également, les fonds apportés par la Banque populaire de Chine avoisineraient les 483 milliards de dollars.

Bien plus cher que le sauvetage des banques américaines en 2008

Et si l'on ajoute à cela les réductions du taux des réserves obligatoires en décembre et en avril ainsi que l'apport en liquidités, les mesures de soutien atteignent alors un total de 1.600 milliards de dollars, assure l'universitaire.

Comme le rappelle le site d'information Quartz, le gouvernement américain avait dépensé 247 milliards de dollars dans le plan Paulson, dit TARP (Troubled Asset Relief Program), pour juguler la crise financière de 2008.

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Commentaires 2
à écrit le 06/08/2015 à 14:22
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Veuillez aller sur son site "Balding's World" pour constater les bases de ses approximations...... Cordialement

à écrit le 06/08/2015 à 13:06
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Et donc, résultat final ? Aussi efficace à long terme que toutes les mesures prises depuis bientôt 2 ans ??

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