La reprise booste le baril de Brent, à plus son plus haut depuis deux ans

Les cours du pétrole profitent des perspectives de reprise économique qui dopent la consommation de carburants. Aussi, en Iran, l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi rend les négociations sur le nucléaire iranien plus difficiles, alors qu'un allègement des sanctions changerait l'équilibre du marché de l'or noir.
Le baril de Brent pourrait même atteindre les 100 dollars l'année prochaine alors que la demande pour les voyages rebondit, estime Bank of America Corp.
Le baril de Brent pourrait même atteindre les 100 dollars l'année prochaine alors que la demande pour les voyages rebondit, estime Bank of America Corp. (Crédits : Reuters)

Face aux perspectives de reprise économique, les cours du pétrole grimpent. Le baril de Brent, référence européenne du pétrole brut, a dépassé les 75 dollars mardi matin pour la première fois depuis avril 2019. Aussi, l'élection de l'ultraconservateur Ebrahim Raïssi en Iran pourrait changer la donne sur les négociations en matière de nucléaire iranien.

Le Brent de la mer du Nord pour livraison en août a atteint 75,30 dollars vers 07H00 GMT, un plus haut depuis plus de deux ans, avant de reculer légèrement (-0,16% à 74,78 dollars vers 08H40 GMT, 10H40 à Paris).

Le baril de Brent pourrait même atteindre les 100 dollars l'année prochaine alors que la demande pour les voyages rebondit, estime Bank of America Corp. Les signes d'un resserrement rapide du marché alimentant les perspectives haussières.

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A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet, dont c'est le dernier jour de cotation, cédait 0,43% à 73,34 dollars, après avoir atteint lundi 73,96 dollars, un plus haut depuis octobre 2018.

"Le brut a poursuivi sa hausse, galvanisé par l'idée que l'élection de Ebrahim Raïssi rend les négociations sur le nucléaire plus difficiles", a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

Alors que des discussions se tiennent à Vienne pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu dans la capitale autrichienne en 2015, M. Raïssi a affirmé qu'il ne permettrait "pas de négociations pour le plaisir de négocier". Mais "toutes négociations garantissant les intérêts nationaux de l'Iran seront certainement soutenues", a-t-il ajouté.

Pour les investisseurs pétroliers, il s'agit de savoir si les sanctions qui empêchent actuellement l'Iran d'exporter sa production seront allégées, ce qui changerait drastiquement l'équilibre du marché du brut.

Du côté de la Maison Blanche, "nous n'avons pas actuellement de relations diplomatiques avec l'Iran, ni de projets de rencontre avec des dirigeants", a affirmé la porte-parole Jen Psaki, estimant que "la personne en charge des décisions (en Iran) est le chef suprême".

 Après avoir atteint son record, le cours du brut reculait légèrement, notamment en raison de la vigueur du dollar, monnaie de référence des prix internationaux.

Pourtant, la force du billet vert depuis une semaine n'a pas empêché le pétrole de battre record sur record, note Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. "Cela suggère qu'il y a très probablement une demande réelle élevée", et pas dopée par des spéculations, estime-t-il.

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 (Avec AFP)

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