Les Bourses européennes dévissent face aux dévaluations chinoises

La Bourse de Paris a lâché 3,4% à 4.925 points au terme d'une journée secouée par la nouvelle dévaluation monétaire chinoise, au lendemain d'une première importante dévaluation. Les statistiques montrent que l'économie chinoise est réellement entrée dans une phase de ralentissement.
La Bourse de Paris a été surprise par l'annonce d'une nouvelle dévaluation de la monnaie chinoise.

La décision de la Chine de dévaluer sa monnaie deux fois deux jours de suite, fait plonger les Bourses occidentales. La Bourse de Paris a fini sur une chute de 3,4% à 4.925 points, au lendemain d'un recul de 1,87%.

Le Dax allemand a également dévissé (-3,27%), tandis que le Footsie (Londres) limite ses pertes autour de 1,40%.

L'ouverture de Wall Street n'a pas permis d'inverser la tendance malgré ses proportions plus mesurées. Ainsi, le Dow Jones ne perdait que 1,27% dans les premiers échanges, et le Nasdaq se contentait d'un retrait de 1,23% au moment où les bourses européennes clôturaient.

La dévaluation bis, inattendue

Les investisseurs ont été surpris par l'annonce d'une deuxième dévaluation alors même que la veille, rien ne laisser présager une nouvelle action. Au contraire, certains investisseurs avaient interprété la communication des autorités chinoises comme annonçant que cette action n'aurait pas de suite.

"Le marché s'était dit que les autorités resteraient tranquilles pendant quelques jours après la première dévaluation mais la deuxième a surpris parce qu'elle est très rapprochée", a déclaré à l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

L'économie chinoise inquiète de plus en plus

Au-delà, de cette décision, les marchés constatent à travers de nouvelles publications statistiques, la confirmation du ralentissement économique de la Chine. Ainsi, la production industrielle a baissé de 6% en juillet, soit une performance très en-dessous des attentes des analystes. La baisse de 7% des immatriculations a également montré à quel point le marché chinois était entré dans le marasme puisque le marché intérieur est également en train de freiner.

"La consommation intérieure ne prend pas encore le relais pour pouvoir se passer des exportations malgré la volonté de la Chine de changer de modèle afin d'être moins dépendant du commerce international et la correction récente des indices boursier chinois n'a pas arrangé les choses", a déclaré à l'AFP Thierry Claudé, un gérant de Barclays Bourse.

Les bonnes nouvelles sur le front grec ne suffisent pas

Tout à ses préoccupations pour la santé économique chinoise, le marché suivait plus distraitement les derniers développements en Grèce, qui avançait à marche forcée vers l'adoption d'un accord avec ses créanciers pour un troisième plan d'aide sur trois ans pouvant aller jusqu'à 86 milliards d'euros.

Sur le marché parisien, quasiment toutes les valeurs du CAC 40 reculaient et les entreprises exposées à la Chine étaient comme la veille les plus sanctionnées.

Le secteur automobile était sous pression, à l'image de Renault (-3,19% à 82,13 euros), PSA Peugeot Citroën (-4,66% à 16,88 euros), Valeo (-4,81% à 114,90 euros), Plastic Omnium (-4,85% à 24,13 euros) et Faurecia (-4,76% à 34,05 euros).

Le luxe souffrait également avec LVMH (-3,73% à 158,70 euros) et Kering (-2,26% à 168,95 euros).

La remontée de l'euro pénalisait par ailleurs Airbus Group (-4,25% à 61,55 euros).

Quelques valeurs parapétrolières surnageaient, après avoir beaucoup souffert récemment. CGG prenait 2,63% à 4,13 euros et Maurel et Prom 2,51% à 5,18 euros et Technip, seul valeur du CAC dans le vert montait de 0,81% à 49,86 euros.

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Commentaires 11
à écrit le 13/08/2015 à 8:30
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Fallait bien une excuse pour consolider.Les actions sont bien trop valorisées par rapport à la valeur réelle des entreprises , à leurs possibles bénéfices futures et aux dividendes versés aux actionnaires.

à écrit le 13/08/2015 à 6:05
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La France devrait peut-etre quitter la Zone Euro : l'euro c'est le Mark. L'agriculture Allemande avec son dumping social tue l'agriculture Française, qui était la première d'Europe et la Deuxième du monde. Les Britanniques battent tous les pays d'eu...

le 13/08/2015 à 7:13
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Solution de facilité. Donc aucun intérêt à améliorer la productivité de notre industrie ce que les Allemands sont bien obligés de faire quand ils réévaluent : on voit le résultat sur le long terme. Et plus d'obligation a faire des économies. Sans com...

à écrit le 12/08/2015 à 22:51
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On se rendra bientôt compte que les chiffres de la croissance chinoise sont complètement bidonnés! Les chiffres sont donnés par l'Etat chinois et le Parti Communiste.

à écrit le 12/08/2015 à 20:35
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Sur la video ci-dessus on voit des images de Hong Kong... Or, Hong Kong utilise le dollar de Hong Kong et non le RMB, donc gros hors sujet ou les images n'ont rien a voir avec notre sujet...

à écrit le 12/08/2015 à 20:18
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J'etais sur qu'ils allaient le refaire aujourd'hui. Je vis en Chine depuis une dizaine d'annees et 2% ne represente rien pour eux... alors quand on sait que le maximum d'ecart qu'ils acceptent face a un paniers de devises est de 2% on pouvait s'atten...

le 12/08/2015 à 23:28
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@ François Bien vu pour le coup des 2% répétés pour arriver à quelque chose de significatif. Vous êtes le premier à faire cette remarque. Par contre je vous trouve bien pessimiste sur l'evolution future de l'economie chinoise. Pour paraphraser Ra...

le 12/08/2015 à 23:28
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@ François Bien vu pour le coup des 2% répétés pour arriver à quelque chose de significatif. Vous êtes le premier à faire cette remarque. Par contre je vous trouve bien pessimiste sur l'evolution future de l'economie chinoise. Pour paraphraser Ra...

à écrit le 12/08/2015 à 19:32
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Vu le niveau de déflation et de ralentissement de l'économie réelle, les entreprise vont licencier en masse. Ca va faire mal dans les prochains mois et années. Espérons que ca ne finisse pas comme la crise de 1930.

le 12/08/2015 à 21:12
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@buleette Franchement, tu veux que ça finisse comment? Le plus probable c'est avec une guerre impliquant la Chine, la Russie, le Japon, la Corée du Sud, accessoirement la Corée du Nord au côté de la Chine. Dommages collatéraux pour l'Europe et le R...

à écrit le 12/08/2015 à 17:12
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Et ils n'ont peut-être pas fini. Il ne fallait pas leur promettre, à ces bons communistes, puis refuser d'intégrer leur monnaie au dts du fmi. Je l'écris depuis longtemps : ils plaisantent sur tout, mais surtout pas sur ... l'argent.

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