Sur les marchés européens, le retour des incertitudes de l'après-Brexit

Les investisseurs ne sautent plus sur les actifs risqués qui ont permis aux Bourses européennes de remonter la semaine passée. Les analystes pointent des craintes sur le système financier européen.
À Paris, mercredi à la mi-journée, aucune valeur n'est dans le vert.

Après s'être ressaisis la semaine passée, les marchés européens ont repris cette semaine en baisse, mettant un terme au rebond post-Brexit. Cette correction, observable depuis lundi, atteste d'un retour des craintes liées aux résultats du référendum britannique du 23 juin sur une sortie de l'Union européenne.

À Paris, mercredi à la mi-journée, aucune valeur n'est dans le vert. Le CAC 40 reculait de 2,12% à 4075,17 points à 13h20, après avoir perdu 0,91% (à 4234.86 points) lundi et 1,69% (à 4.163,42 points) mardi. Les valeurs automobiles poursuivent leur chute, reculant de 2,66%, tandis que l'indice sectoriel financier perd 1,62%. Depuis l'annonce du Brexit, ces deux indices ont tous deux perdu plus de 16% (18,6% même pour l'indice financier).

     | Lire Le Brexit, un « Lehman politique » et non financier

À Londres, le FTSE reculait de 1,57%, le DAX de Francfort perdait lui 1,94% tandis que la Bourse de Milan s'inscrivait en baisse de 2,29%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 1,18% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,67%.

Baisse d'appétit pour les actifs risqués

Trois fonds immobiliers britanniques ont brutalement suspendu leur activité depuis le début de la semaine face à l'afflux des demandes de retraits, signe inquiétant d'un possible début de panique post-Brexit.

"Les inquiétudes sur les conséquences du Brexit sont entrées dans la sphère financière et cristallisent les risques d'une contagion au système financier européen", soulignent dans une note les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC. Et de poursuivre :

 "D'autant que la fragilité des banques italiennes continue d'inquiéter. [...] Dans ce contexte, l'appétit pour les actifs risqués, qui a donné le ton la semaine passée, pourra difficilement s'inscrire dans la durée."

Cette situation devrait perdurer "tant que l'incertitude politique subsiste et que l'impact sur l'économie réelle ne peut pas être évalué", commente Valentijn van Nieuwenhuijzen (NN Investment Partners).

>> Aller plus loin L'Italie veut éviter que ses banques soient le premier domino de l'après-Brexit

(avec AFP et Reuters)

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Commentaires 4
à écrit le 07/07/2016 à 7:57
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Parce que la bulle immobilière, dont certains parlaient quand même dans les journaux financiers,c'est la faute du Brexit maintenant ? Et l'analyse graphique qui montrait au moins depuis trois ou quatre mois que la Bourse devait baisser, c'est aussi l...

à écrit le 06/07/2016 à 20:08
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c'est le moment de faire son marché à bon compte ( enfin pour qui dispose de liquidités ) bizarre la bourse de londres se porte mieux que celle de paris malgré les cataclysmes annoncés

à écrit le 06/07/2016 à 19:11
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Ce qui est intéressant c'est que l'on peut prévoir l’intérêt de l'adversaire, alors qu'avec l'UE c'est la roulette russe!

à écrit le 06/07/2016 à 17:15
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Une bonne purge financière ferait tellement de bien à notre économie mais il ne faut pas rêver les girouettes ont plus d'un tour dans leur sac.

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