The G Day

Chaque matin, l'actualité commentée par Marc Fiorentino...

Depuis le début de la nouvelle crise Grecque on évoque souvent à tort "la réunion de la dernière chance". Mais aujourd'hui cette expression prend tout son sens. C'est le jour de la Grèce, the G day. Ce soir, sauf surprise, nous saurons si la Grèce restera ou sortira de la zone euro. L'heure de vérité a enfin sonné. A moins qu'il y ait encore...un énième rebondissement et un deal boiteux.

GREXIT OU DEAL BOITEUX ?

Alexis Tsipras va faire des propositions aux leaders Européens aujourd'hui. Si elles sont acceptables, un nouveau plan d'aide sera décidé, nous dilapiderons 60 milliards de plus, la Grèce fera quelques réformes insuffisantes et la crise sera repoussée de quelques mois.

Si elles sont inacceptables, la Grèce entamera son exode en dehors de la zone euro. Un exode pour lequel elle a déjà, implicitement, voté massivement oui dimanche.

Ce n'est pas le sort de la zone euro qui se joue aujourd'hui, c'est le sort de la Grèce.

QUI EST TSIPRAS?

On saura aujourd'hui si Tsipras est un opportuniste, habile joueur de poker et politique accroché au seul pouvoir et prêt à tous les compromis pour le conserver ou si c'est un vrai homme de conviction, révolutionnaire, rêvant de fédérer l'Europe des extrêmes pour proposer une alternative à l'Europe capitaliste et libérale de Bruxelles.

QUI VEUT LA PLACE DE DRAGHI?

Draghi veut éviter d'être le bourreau qui va exécuter la sentence qui pourrait être prononcée à l'issue de la journée. Mais c'est en fait lui qui devrait entériner et faire expulser la Grèce de la zone euro si le plan Tsipras n'est pas acceptable. Les banques Grecques n'ont en effet plus d'autres ressources que la Banque Centrale Européenne. Si le plan Tsipras est refusé, Draghi doit, c'est dans son mandat, cesser d'alimenter les banques Grecques. Si c'est le cas, la Grèce n'aura plus d'euros et devrait basculer d'abord vers des I.O.U., des reconnaissances de dettes, puis vers la drachme. Mais rien n'est joué encore.

LA PASSION DES MARCHÉS

Pendant que nous avions tous nos yeux rivés sur la Grèce, un marché a connu une de ses journées les plus agitées: le pétrole.

Il a chuté de 8%. Ce sont des journées comme celle d'hier sur le pétrole...

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