Une reprise sans emploi

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La BCE a publié un rapport dramatique sur le chômage dans la zone Euro. Malgré une reprise de la croissance jugée inévitable par la banque Centrale, le chômage baissera peu et n'a aucune chance de retrouver son niveau d'avant crise 2008. Une jobless recovery, une reprise sans emplois, c'est ce que prédit la BCE. Du fait de l'incapacité des leaders Français et d'Europe du Sud à réformer.

LE CHÔMAGE VA RESTER ÉLEVÉ

Un rapport de la Banque Centrale Européenne a été publié et il n'est pas très encourageant. La BCE s'est intéressé au chômage dans la zone euro. Un chômage élevé aujourd'hui. Près de 7 ans après le début de la crise. 11.2%. Un contraste saisissant avec les Etats Unis proches du plein emploi et la Grande Bretagne. Et la BCE s'inquiète. Elle ne voit pas d'amélioration significative. Et aucune chance de retrouver le taux de 7.2% qu'on a connu dans la zone au début de l'année 2008.

ET LE QE?

Malgré le quantitative easing massif...Nul doute pour la BCE que l'économie de la zone euro s'améliore. Grâce au quantitative easing et donc aux taux zéros et à la baisse de l'euro, grâce aussi à la baisse du pétrole. La croissance revient. Elle va dépasser les 1.5% dans la zone et certains n'excluent pas qu'elle flirte avec les 2%. Mais pour la BCE c'est une jobless recovery. Une croissance sans emploi. La BCE pense qu'on arrivera péniblement en 2017 à passer légèrement en dessous de la barre des 10%. Avec un chômage des moins de 25 ans toujours aussi inquiétants. Rappelons qu'il est à 50% encore en Grèce et en Espagne

INTÉRÊTS PERSONNELS PLUTÔT QUE BIEN PUBLIC

On parlait aussi de croissance sans emplois aux Etats Unis et pourtant le chômage a baissé fortement...C'est vrai. La BCE est peut être un peu trop négative. Mais il y a une différence majeure entre les Etats Unis et la partie de la zone euro gangrénée par le chômage : l'absence de fluidité du monde du travail. Du fait notamment d'un droit du travail archaïque et inadapté à une économie moderne. Sans parler du poids des charges sociales. Là encore, la zone euro est loin d'être homogène. En 2017, l'Allemagne et les pays d'Europe du Nord approcheront le plein emploi tandis que nous nous débattrons avec nos voisins du Sud dans le chômage des jeunes et le chômage de longue durée. Mais tant qu'on passera plus de temps en France à s'occuper des enjeux personnels d'élections locales plutôt que de drames nationaux comme le chômage, rien ne changera.

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Commentaires 4
à écrit le 24/03/2015 à 18:56
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ce sont les milliers de travailleurs détachés qui profitent de la reprise ,dans le bâtiment 20% des ouvriers des gros chantiers sont français ,et oui c'est la vérité et alors on fait quoi ......rien........Mr sapin a parait il régler le problème en...

à écrit le 24/03/2015 à 15:40
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C'est un peu simpliste comme explication, le chomage baisse en Allemagne principalement grace à 2 facteurs, les produits germaniques sont spécialisé dans le haut de gamme donc moins soumis aux aléas économiques et la baisse de la natalité qui réduit ...

à écrit le 24/03/2015 à 15:34
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N'oublier pas que le chomage aux EU oublient beaucoup de personnes qui sont en situation de précarité ou qui sont hors systeme. Certes il faut réformer notre marché du travail mais gardons notre modèle social. Car dans les pays anglo-saxon, les r...

à écrit le 24/03/2015 à 13:55
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Relocaliser ses emplois c'est exporter son chômage car le "gâteau" n'a pas tendance à grossir, c'est ça faire une union sans frontière!

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