« Actuellement, les chantiers sont encore insuffisants pour créer un véritable appel d'air en matière de recrutements, mais la loi sur la transition énergétique sera un signal très positif pour le développement du marché des services à l'énergie », pointe Anne Valachs, directrice générale du Syndicat des entreprises de génie électrique et climatique (SERCE). Les professionnels du secteur attendent en effet depuis un certain temps un décret sur la rénovation énergétique des bâtiments tertiaires qui devrait permettre une réduction de leur consommation d'énergie. Les changements importants que suppose un tel objectif augurent de répercussions favorables sur l'emploi. Les dispositions du Titre II de la loi prévoient notamment la production de bâtiments à énergie positive et l'exemplarité en matière énergétique et environnementale pour les bâtiments publics.

Les services à l'énergie : une vision globale des solutions de maîtrise d'énergie

Les entreprises de services à l'énergie, dont certaines sont des filiales de grands groupes de BTP, interviennent sur les marchés de la rénovation énergétique et de la construction neuve des bâtiments, en respectant les normes et la réglementation en vigueur. Elles conçoivent, réalisent, exploitent et maintiennent des systèmes de maîtrise de l'énergie (comptage, pilotage, programmation, régulation...) et proposent des solutions évoluées. C'est grâce à ces dernières que l'on parle aujourd'hui de bâtiments intelligents.

« Ces entreprises n'interviennent pas sur le gros œuvre mais sur des projets globaux, elles ont une vision d'ensemble des solutions d'amélioration de la performance énergétique », précise Anne Valachs. Dans le cadre de ces projets de bâtiments intelligents, les entreprises adhérentes du SERCE font appel à des compétences en génie électrique, génie climatique, en électrotechnique et en informatique et cherchent des profils de niveaux allant du Bac pro au Bac+5.

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La construction : des postes en amont des projets, en écoconception

Le sujet de la transition énergétique concerne néanmoins aussi la branche construction. Vinci Construction France par exemple, au travers de sa marque Blue Fabric, promeut la construction durable. Le groupe cherche à pourvoir des postes en amont des projets, au niveau études. La demande concerne des profils ayant des compétences techniques appliquées à l'optimisation des projets dès leur conception. Ils doivent maîtriser les certifications environnementales, les labels énergétiques et sont certifiés Breeam assessor : ingénieur construction durable ou ingénieur écologue par exemple.

« Il y a beaucoup de créations de postes car ce sont des métiers assez nouveaux même si cela répond à des enjeux sur lesquels Vinci travaille depuis un moment », explique Sarah Didier, responsable recrutement et programmes RH innovants chez Vinci Construction France. On parle néanmoins plus de recrutements ciblés que de gros volumes. « Il existe aussi des passerelles internes et Vinci les favorise », ajoute-t-elle. En acquérant des compétences réglementaires, un ingénieur travaux peut ainsi passer des chantiers aux études et à l'écoconception.

« En termes de compétences comportementales, nous recherchons des personnes capables de mettre en œuvre et de porter des dynamiques telles que celle de Blue Fabric, ayant notamment le goût de la prise d'initiative, surtout dans un groupe décentralisé où il faut faire le lien entre le bureau d'études et les travaux », complète Sarah Didier. Des capacités d'adaptation, une veille constante sur la réglementation et un très bon relationnel sont aussi attendus.

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