Les taux d'augmentation de salaire pour 2009 n'ont jamais été aussi faibles depuis une trentaine d'années. C'est la première fois, cette année, que les augmentations moyennes seront inférieures à 3 %. Logiquement, la crise impacte fortement les politiques de rémunérations, montre une étude publiée ce jour par Hewitt Associates, cabinet de conseil en management des ressources humaines.
En 2009, les entreprises appliqueront des augmentations moyennes de l'ordre de 2,8 %. Avant la crise financière, il y a 12 mois, les prévisions d'augmentations pour 2009 étaient optimistes et s'élevaient à 3,7 %. En 2008, l'augmentation moyenne était de 3,3 %. Et les prévisions pour 2010 sont encore moins optimistes puisque Hewitt table sur une hausse moyenne des salaires prévue de 2,6 %.
Les dirigeants seront les grands gagnants de cette année 2009 si morose avec une hausse de leurs salaires de 3,3 %, mais ils seront sanctionnés en 2010 où ils ne devraient progresser que de 2,4 %. Les cadres débutants devraient tirer leur épingle du jeu avec une hausse de 3,2 % en 2009 et de 2,6 % en 2010. Les employés, avec +2,7 % en 2009 et +2,4 % en 2010, et les ouvriers (+ 2,6 % en 2009 et 2,4 % en 2010) seront les grands perdants.
Cette étude confirme celle concernant le secteur de la finance, que latribune.fr a révélé hier lundi. Cette étude soulignait la stabilité globale des rémunérations dans les banques, les assurances, la finance d'entreprise et la comptabilité où l'inflation devrait juste être compensée.
