Projets Web, mobiles et e-commerce : les équipes marketing sont aux commandes

De nombreux projets informatiques ont de plus en plus de composantes digitales. Demain, les SSII et les candidats qui feront la différence seront ceux dotés d’une double culture informatique et marketing/communication.
Le digital demande aux informaticiens de savoir travailler avec des équipes marketing et communication... Voire même d'avoir la double casquette. | REUTERS

Eux, on les appelle les "pisseurs de code", les "OS de l'informatique". Eux : les profils enfermés dans leur domaine et qui gagneraient à s'ouvrir car aujourd'hui, la valeur ajoutée d'un informaticien réside dans sa culture digitale. Les SSII sont en effet à l'aube d'un virage culturel important. Même si la plupart ne l'ont pas pris, le mouvement entamé il y a dix ans, qui, dans le cadre de projets Web, mobiles et e-commerce, fait se rapprocher SSII et agences de communication digitale, est devenu une vraie tendance ces cinq dernières années.

 

Hugues Truttmann, consultant en recrutement, explique :

 

"Le digital, c'est-à-dire tout ce qui a trait à la communication, au marketing et au commercial, avec pour support le Web, les réseaux sociaux, y compris ceux des entreprises, et le mobile, demande aux informaticiens de savoir travailler avec des équipes marketing et communication"

 

 

Un marché émergent et pas encore structuré

 

 Les agences de marketing/communication historiquement positionnées sur le print ont besoin de profils informatiques maintenant qu'elles ont évolué vers le Web et le mobile.

 

"Une agence traditionnelle proposant de la maîtrise d'ouvrage sur un projet e-commerce, par exemple, doit s'appuyer sur des compétences digitales, notamment en référencement, design, ergonomie"

 

En parallèle, des SSII, peu nombreuses encore, achètent de petites entités spécialisées en développement mobile pour acquérir les compétences digitales qui leur font défaut. Toutefois, les SSII peuvent difficilement décrocher un projet digital, d'autant moins que leurs managers ne sont pas formés à les détecter. Ainsi, l'agence de communication/marketing digitale apporte l'idée et l'agence de développement mobile la concrétise.

 

 >> Pour aller  plus loin, consultez notre espace emploi

 

Perte de pouvoir des DSI au profit du marketing

 

Dans ce contexte, la DSI (direction des systèmes d'information) cède le pouvoir au marketing qui prend la responsabilité des projets. Des projets de ce type impliquent tellement de technologies différentes qu'on ne peut trouver de profils cumulant les compétences nécessaires, les fonctions sont donc très segmentées. En revanche, on demande aux chefs de projet d'avoir une très vaste culture digitale afin de recruter les bonnes personnes. "Il existe actuellement un véritable fossé entre les chefs de projet et les développeurs informatiques, les premiers utilisant les seconds comme des outils ", constate Hugues Truttmann.

 

La culture digitale, valeur ajoutée de l'informaticien

 

 Demain, la communication - qui sert à rendre visible un site Web, mobile, e-commerce - et l'informatique vont de plus en plus aider à vendre davantage. Dans un environnement où se marient le rationnel et le créatif, un profil informatique doit comprendre que sa valeur ajoutée réside dans sa culture digitale. Une culture qui pousse notamment à l'ouverture d'esprit et demande, comme le souligne notre consultant RH, "d'être capable de communiquer sur différents sujets, car de nos jours, il y a de l'informatique dans n'importe quel domaine".

Au-delà du bagage purement informatique d'un développeur, au-delà de son diplôme, un recruteur s'intéressera donc aux projets ayant une composante digitale sur lesquels il aura travaillé, de près ou de loin. Les réalisations qui témoignent d'un travail personnel - développement de sa propre application, création d'un blog... - comptent également, de même qu'une "vraie motivation à aller vers ce type de projet". La vigilance est de mise pour les informaticiens seniors : contrairement à la jeune génération en effet, le digital n'est pas pour eux un environnement naturel, certaines technologies sont traitées en offshore en Asie et des outils existent qui génèrent du code, "on aura donc de moins en moins besoin de purs codeurs", conclut Hugues Truttmann.

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