Franchise : et si vous optiez pour une reprise ?

Plus coûteuse mais moins risquée qu’une création pure, la reprise d’une franchise s’avère intéressante pour les candidats qui souhaitent démarrer rapidement leur activité.
Monceau Fleurs, une enseigne qui offre la possibilité de se lancer avec une boutique déjà en activité !

La première chose à savoir si vous pensez reprendre une franchise, c'est qu'il n'y aura pas de reprise sans l'accord du franchiseur. Le contrat de franchise étant conclu intuitu personae, il engage une personne, et non une entreprise, avec une enseigne et n'est donc pas cessible. Le franchiseur a donc son mot à dire en cas de reprise. Dans le cas où un franchisé cèderait son activité à un successeur non agréé par le franchiseur, le contrat serait immédiatement résilié.

La reprise, une formule avantageuse

 Quand il rachète une franchise, le créateur d'entreprise bénéficie d'un outil de travail opérationnel, d'un personnel déjà formé mais aussi d'une clientèle acquise. Toutefois, si le cédant accompagne le repreneur sur une durée plus ou moins longue, ce dernier n'a pas le temps de se rôder comme dans un projet de création et doit être opérationnel dès qu'il sera aux commandes de son entreprise. Autre avantage significatif : la reprise permet de s'appuyer sur un bilan, ce qui offre une certaine sécurité. Selon l'APCE, le taux de pérennité au bout de trois ans atteint 73 % pour les reprises contre 62 % pour les créations. Par ailleurs, l'obtention d'un financement bancaire est plus aisé que pour une création, puisque les banquiers s'appuient sur quelque chose de concret : les trois derniers bilans et comptes de résultat de l'entreprise.

« Reprendre une entreprise, comme quand on la créé, comporte des risques, même s'ils sont amoindris. Le candidat repreneur doit donc s'assurer de bien avoir les compétences techniques, commerciales et de gestion », conseillait Mireille Carre, Conseiller reprise, transmission d'entreprises à la Chambre de commerce et d'industrie de Seine-et-Marne, lors de Franchise Expo Paris.

Quelques points à bien vérifier

La première chose à vérifier, ce sont les motivations du cédant. « Le repreneur doit savoir pourquoi le franchisé vend et ce qu'il compte faire après. Afin de s'assurer que ce dernier ne relance pas la même activité à proximité de l'entreprise qu'il cède », rappelle Eric Luc, expert-comptable au sein du groupe Fiducial et membre du Collège des Experts de la Fédération française de la franchise.

Quand on reprend une franchise, il faut prendre soin de vérifier les éléments comptables et juridiques avec un but : évaluer la santé financière de l'entreprise. Il faut donc bien étudier le compte de bilan, le résultat net, le chiffre d'affaires réalisé, la progression, les marges, la rotation des stocks, les délais de paiement client, les conditions d'exploitation...Le futur franchisé ne doit pas non plus négliger l'étude de la clientèle ainsi que celle du personnel. Concrètement, le candidat repreneur doit recueillir l'ensemble des documents indispensables à une reprise qui doivent comprendre le bilan des trois derniers exercices du cédant et l'acte initial d'acquisition si le cédant est propriétaire de son fonds de commerce. Le repreneur doit lire les documents mais également savoir les analyser. Il est donc recommandé de se faire épauler que ce soit d'un point de vue fiscal, juridique ou financier. Et tout le travail d'audit réalisé doit au final permettre de s'assurer que la franchise a été rentable et qu'elle va demeurer rentable malgré les charges de remboursement des emprunts contactés pour son rachat.

Financièrement, est-ce avantageux de reprendre une franchise ?

Le coût d'une reprise, plus élevé que lorsque que l'on crée sa franchise, s'explique par le fait que le chiffre d'affaires et les comptes de résultats sont établis, la clientèle déjà constituée, le personnel formé, le point de vente aménagé aux normes du franchiseur...Le repreneur sait où il met les pieds et ce qu'il va pouvoir faire de son affaire. L'activité est là, mais comment l'évaluer ? « Les méthodes usuelles d'évaluation d'entreprises sont applicables aux réseaux de franchise. Mais il faut savoir qu'un fonds de commerce n'a de valeur que si sa rentabilité permet à l'acquéreur de rémunérer son travail, de rembourser son emprunt et de se constituer un capital » explique Eric Luc. Dans le cas de la franchise, le repreneur rachète plus souvent  un fonds de commerce qu'une entreprise. Et, toujours selon l'expert, « chaque franchise possède sa jurisprudence sur l'évaluation du fonds de commerce, qui est couramment basée sur l'adéquation entre le chiffre d'affaires et le résultat d'exploitation. »

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