Comment classer les universités françaises ?

La jungle de Bornéo n'a rien à envier à l'offre de diplômes des universités françaises : touffue, impénétrable. Pour que les étudiants, leurs parents et leurs employeurs futurs aient de meilleures chances de s'y retrouver, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (Aeres), évalue depuis 2007 la qualité de chaque diplôme, université par université.

« La Tribune », en partenariat avec l'agence de presse spécialisée AEF, vous propose les résultats des évaluations 2008. Pour les licences, douze universités (sur 83 en France) ont été examinées, soit en tout 272 licences. Pour les mastères, deux « vagues » d'évaluation ont porté l'une sur 37 établissements (hors Paris), soit 597 mastères ; l'autre sur 14 (dont une majorité à Paris), soit 347 mastères.

Première chose à savoir : il y a des lieux d'excellence à peu près partout dans la fameuse jungle (encore faut-il les découvrir). Mais seuls les établissements qui ont une politique très volontariste, très suivie, parviennent à proposer à leurs étudiants une majorité de diplômes de la plus haute qualité.

Deuxième clé de lecture : les « notes » A, B et C n'évaluent pas les enseignants, ni les contenus en tant que tels, mais la conception du diplôme et les moyens mis en ?uvre pour faire réussir les étudiants. Quatre séries de critères sont notées : le pilotage ; les objectifs et moyens (par exemple les dispositifs d'accompagnement, les passerelles, la professionnalisation) ; le périmètre et les ressources ; la qualité du diplôme (dans la perspective de la poursuite des études et de l'insertion professionnelle ; c'est aussi là que figurent l'évaluation des enseignements et des étudiants dans l'établissement).

Au niveau de la licence, l'université Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI), obtient quatre A. Décryptage : cette grande université scientifique parisienne est en concurrence avec les classes préparatoires, elle fait donc un effort intense pour que ses 9 licences soient très attractives. Strasbourg, avant d'avoir fusionné en une seule université, avait une « fac de sciences » de première qualité. Le classement est plus mitigé depuis que toutes les disciplines sont réunies. Morne constat, qui explique pour beaucoup le mouvement universitaire de ce semestre : au niveau des licences, sciences humaines, lettres et droit sont souvent des laissés pour compte.

Enfin, les comparaisons doivent être pondérées. L'université du Val-de-Marne (Paris XII), comme celle de Vincennes-Saint-Denis (Paris VIII) obtiennent trois B et un A. Exactement comme Paris II Panthéon Assas. Mais les deux premières sont des universités de banlieue, avec des étudiants de familles souvent très modestes : leur performance est dès lors bien plus méritoire !

 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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En fait peu d'Universités ont encore été évaluées et plus particuliérement certains poids lours tels l'Université Paris Sud en "Sciences dures" donc il faut tout à fait relativiser la portée de l'enquète. Il aurait été plus sage d'attendre une évalua...

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