Plus de deux millions de Français à l'étranger

Au 31 décembre 2008, il y avait 1.427.046 expatriés inscrits au registre consulaire des Français établis hors de France, soit 7,6 % de plus qu'un an auparavant.

 La moitié d'entre eux (48 %) est installée en Europe, 20 % en Amérique et 16 % en Afrique. L'Asie-Océanie et le Proche et Moyen-Orient ne représentent que 9 % et 7 % des inscrits, mais ce sont les deux régions qui enregistrent la plus forte croissance, avec respectivement + 10 % et + 12,6 %. L'inscription au registre consulaire étant facultative (mais vivement recommandée), tous les Français qui s'expatrient n'y sont pas inscrits. En réalité, ils seraient au total quelque 2,2 millions à travers le monde, une population hétérogène, mais bien intégrée. Selon une étude, menée en 2008, par la Maison des Français de l'étranger, plus de 80 % d'entre eux affirment bien maîtriser la langue de travail locale. Et seuls 19 % disent éprouver des difficultés majeures à s'insérer dans la vie sociale de leur pays d'adoption.

Des salariés à hauts revenus

Les expatriés sont des salariés à fort niveau de revenus. 89 % d'entre eux ont un emploi et 60 % gagnent plus de 30.000 euros nets par an, selon une enquête menée en 2008 par la Maison des Français de l'étranger et fondée sur les témoignages de quelque 3.000 expatriés et 300 candidats au départ. Une autre enquête, réalisée à l'automne 2008 par TNS Sofres, affine le portrait : les expatriés sont des salariés employés par une entreprise locale ou sous contrat local à 48 %, 29 % d'entre eux sont détachés ou expatriés. Enfin côté rémunération annuelle, l'éventail est large selon TNS Sofres : de 28 % qui gagnent moins de 30.000 euros, à 21 % plus de 76.000 euros.

Le retour s'anticipe

Une protection sociale qui peut coûter cher Le salarié qui part travailler dans un pays étranger s'attend en général à devoir s'adapter... Il s'attend moins, en revanche, à devoir le faire quand il rentre. « Pour les impatriés, le retour est souvent difficile, raconte Hélène Charvériat, déléguée générale de l'Union des Français de l'étranger. Pour éviter un trop grand décalage, les entreprises essaient de ne pas faire partir les gens plus de six ans. » Elles ont, en outre, intérêt à évoquer les conditions du re- Quitter la France, cela peut être aussi quitter la Sécurité sociale. Pour rester affilié à l'organisme, il convient de cotiser à la Caisse des Français de l'étranger (CFE). Celle-ci compte 4.500 entreprises adhérentes et couvre un total de plus de 180.000 personnes dans le monde, principalement en Afrique et en Asie. Elle propose une couverture en matière de maladie et maternité, vieillesse et retraite de base de la Sécurité sociale et accidents du travail et maladies professionnelles. Pour diminuer les formalités à accomplir, la CFE a passé de nombreux accords de gestion avec des assureurs complémentaires. « Pour la retraite, nous faisons le lien avec des organismes spécialisés, comme la CRE [Caisse de tour dans le contrat de départ. « Nous n'avons pas suffisamment de visibilité pour garantir d'avance tel ou tel poste à un expatrié, relève Hans Vanbets, responsable du management des talents du groupe BNP Paribas. Mais nous pouvons l'assurer de réintégrer des fonctions comparables à celles qu'il occupe à son départ. » Quelles que soient les précautions, les impatriés n'en ont pas moins besoin d'être accompagnés à leur arrivée, ne serait-ce que sur le plan matériel.

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