L'emploi des cadres repart : quels sont les profils recherchés ? Dans quels secteurs et quelles régions ?

Découvrez les tableaux de l'association pour l'emploi des cadres (APEC) et l'analyse de La Tribune sur les perspectives de recrutement en France en 2011.
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Amorcé avec la reprise de la croissance, le mouvement de créations d'emplois profite avant tout à l'encadrement. Selon les prévisions de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), dévoilées hier, les entreprises devraient recruter entre 169.000 et 181.000 cadres en 2011, la fourchette haute étant la plus probable. C'est beaucoup mieux qu'en 2010, avec 164.600 recrutements (contre 138.00 prévus au départ) et surtout qu'en 2009 où 143.700 recrutements avaient été effectués. Cette bonne orientation du marché de l'emploi devrait se poursuivre au delà de 2011, le modèle économique construit par l'Apec prévoyant entre 208.000 et 230.000 embauches en 2015.

 


Sur le plan géographique, trois régions (Rhône-Alpes, Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur) concentrent près de deux recrutements sur trois (voir le tableau ci-dessous)

 

En 2010, l'Apec constate que la mobilité externe, traditionnellement forte en France par rapport à ses voisins européens, repart en 2010 avec un taux de 6,2 % (après 5 % en 2009) sans toutefois retrouver son niveau de 2008 (10%). Et pointe une situation nouvelle : si le niveau de chômage reste bas chez les cadres (inférieur à 4%), plus d'un cadre sur deux recrutés en externe est passé par la case chômage.
Constatée pendant la crise, la prime à l'expérience des cadres devrait perdurer en 2011. « C'est un marché anormalement défavorable aux jeunes diplômés », constate Jacky Chatelain. En 2011, entre 33.000 et 36.500 postes devraient leur être proposés, soit presque trois fois moins qu'aux cadres confirmés (plus de 5 ans d'expérience), dont les recrutements devraient être compris entre 84.000 et 92.000. Les jeunes cadres (un à 5 ans d'expérience) devraient eux aussi être courtisés par les entreprises avec 50.000 postes qui pourraient leur être proposés en 2011.

Pour les entreprises, les jeunes diplômés sont des denrées moins rares que par le passé. Elles n'ont d'ailleurs pas été tentées de les recruter pendant la crise à des postes d'agents de maîtrise ou d'employés pour ensuite privilégier la mobilité interne, pointe l'Apec. Résultat : les jeunes diplômés 2010, arrivés à l'automne sur le marché du travail, se retrouvent en concurrence avec les diplômés de 2009, voire de 2008, restés sur le carreau.

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