Bank of America en perte à cause de lourds frais pour litiges

reuters.com  |   |  537  mots

(Reuters) - Bank of America a annoncé mercredi sa première perte trimestrielle depuis près de trois ans, sous le coup de frais pour litiges de six milliards de dollars consécutifs à un règlement avec la Federal Housing Finance Agency (FHFA) et à d'autres contentieux.

La perte nette attribuable aux actionnaires se monte à 514 millions de dollars (371 millions d'euros) au premier trimestre, soit cinq cents par action, à comparer à un bénéfice de 1,11 milliard (10 cents par action) un an auparavant.

Ce résultat inattendu, qui contraste avec les profits annoncés par JPMorgan Chase & Co ou Citigroup, fait baisser l'action BofA de 2,10% à 16,05 dollars vers 18h30 (16h30 GMT) à Wall Street.

La deuxième banque américaine n'avait plus accusé de perte depuis le deuxième trimestre 2011.

Elle a accepté en mars de verser 9,3 milliards de dollars à la FHFA, le régulateur américain du financement hypothécaire, pour régler à l'amiable une affaire dans laquelle elle était accusée d'avoir vendu des dérivés de crédit toxiques aux agences Fannie Mae et Freddie Mac.

A l'époque, elle avait évalué à 3,7 milliards de dollars l'impact des litiges sur son résultat avant impôt.

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier, Bruce Thompson, a expliqué que le montant de six milliards finalement comptabilisé incorporait également des provisions en vue de règlements futurs concernant des affaires déjà connues et également liées à des produits hypothécaires.

PROGRÈS

Depuis la crise financière, Bank of America a payé pour plus de 50 milliards de dollars de frais légaux, hérités pour la plupart de son acquisition désastreuse du courtier en prêts immobiliers Countrywide Financial en 2008.

En mars, elle a fait savoir qu'elle faisait encore l'objet d'enquêtes du ministère de la Justice, de divers Etats et d'autres autorités en relation avec des dérivés de crédit pendant la crise des "subprimes".

Pour le reste, les résultats du premier trimestre sont plutôt positifs. "La hausse des coûts pour litiges masque clairement les progrès que nous avons accomplis", a déclaré Bruce Thompson.

Le produit net bancaire, hors ajustements comptables, est ressorti à 22,66 milliards de dollars, en baisse de 3,8% mais supérieur au consensus des analystes qui était de 22,33 milliards.

Les revenus ont augmenté dans la gestion de fortune, le trading et la banque de détail, et les provisions pour créances douteuses ont baissé.

Les revenus du trading obligataire ont en revanche diminué de 1,7% à 2,95 milliards, beaucoup de clients ayant préféré rester sur la touche en attendant une clarification sur l'évolution des taux d'intérêt de la Réserve fédérale, mais cette baisse est bien moindre que celles de respectivement 18% et 21% subies par Citigroup et JPMorgan Chase.

La marge nette des intérêts a été améliorée à 2,36% contre 2,30% au premier trimestre 2013 et la banque a reçu le feu vert de la Fed pour un programme de rachat d'actions de quatre milliards de dollars et un relèvement de son dividende trimestriel à 5 cents, contre un cent précédemment.

(Peter Rudegeair à New York et Tanya Agrawal à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)

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