MAIDUGURI Nigeria (Reuters) - Les autorités de l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, ont démenti jeudi les déclarations de l'armée d'après laquelle la majeure partie des quelque 130 lycéennes enlevées par des insurgés islamistes de Boko Haram avaient été libérées lors d'une opération militaire.

"A l'heure où je vous parle, seules 14 des lycéennes sont rentrées", a dit à Reuters, sous le couvert de l'anonymat, un collaborateur du gouverneur de l'Etat de Borno. Ces 14 jeunes filles, saines et sauves, "se sont échappées" et n'ont pas été délivrées, contrairement à ce qu'affirmait l'armée, a-t-il précisé.

L'oncle de deux des adolescentes enlevées lundi par les islamistes dans l'école secondaire de Chibok, dans l'Etat de Borno, a dit pour sa part que les recherches se poursuivaient.

Ces déclarations contredisent celles de l'armée, qui a indiqué mercredi avoir libéré la plupart des 129 lycéennes kidnappées et continuer à rechercher huit d'entre elles.

Le raid mené lundi par les islamistes dans l'école secondaire de Chibok est intervenu le jour même où un attentat à la bombe, également imputé à Boko Haram, faisait 75 morts dans une gare routière des faubourgs de la capitale nigériane, Abuja.

(Lanre Ola et Isaac Abrak; Tangi Salaün et Eric Faye pour le service français)