Peu d'espoir de retrouver des survivants du ferry sud-coréen

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Les recherches reprennent à bord du ferry sud-coréen[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

JINDO Corée du Sud (Reuters) - Les garde-côtes et les plongeurs de la marine sud-coréenne ont repris leurs recherches jeudi à bord du ferry qui a chaviré mercredi matin avec un mince espoir de retrouver des survivants parmi les quelque 290 personnes portées disparues.

Le Sewol, un navire d'une capacité de 900 passagers, transportait 475 personnes et membres d'équipage quand il a chaviré.

Les secours doivent faire face à des vents qui vont se renforçant et à une mer plus agitée alors qu'ils fouillent les lieux du naufrage situé à environ 20 km au large des côtes sud-ouest de la Corée.

Près de 340 passagers sont des lycéens et des enseignants d'un seul et même établissement de la banlieue de Séoul qui se rendaient en voyage scolaire sur l'île de Jeju, à une centaine de kilomètres au sud de la péninsule coréenne.

Pour l'instant, 14 corps ont été retrouvés par les sauveteurs et 179 personnes ont pu être secourues, a précisé le gouvernement sud-coréen. Selon le décompte des autorités, 282 passagers sont toujours portés disparus et pourraient être prisonniers de la carcasse du navire.

Des parents de victimes ont commencé à accuser les équipes de secours pour leur lenteur de réaction bien que les opérations de recherches se soient poursuivies tout au long de la nuit, a précisé un responsable gouvernemental.

Le capitaine du Sewol, Lee Joon-seok, 69 ans, est interrogé par les garde-côtes et visé par une enquête criminelle, en raison de rumeurs selon lesquelles il aurait été l'un des premiers à sauter du navire alors que ce dernier commençait à sombrer.

Les médias locaux rapportent qu'il pourrait être poursuivi pour négligence et violation d'une loi maritime. "Nous en sommes encore à un stade préliminaire et nous enquêtons sur les circonstances", a indiqué sans autre détails un officier de la garde-côtes de Mokpo, où le capitaine est interrogé.

CAUSE INDÉTERMINÉE

De nombreuses familles sont arrivées à Jindo, où le manque d'informations précises alimente rumeurs et espoir malgré le fatalisme ambiant.

La mère d'une adolescente, Park Yung-suk, a déclaré à Reuters qu'elle avait vu les secouristes ramener à terre le corps du professeur de sa fille.

"Si je pouvais apprendre à plonger, je sauterais à l'eau et j'essaierais de sauver ma fille", a-t-elle dit.

Plusieurs proches des disparus ont également manifesté leur colère en accusant les autorités de ne pas déployer assez de moyens pour secourir les victimes.

Le gouvernement a annoncé que trois grues étaient en voie d'acheminement vers le site et devraient être sur place vendredi.

"Nous avons mené des recherches sous-marines à cinq reprises entre minuit et les premières heures de la matinée, les forts courants et les eaux troubles constituent de gros obstacles", a commenté Kang Byung-kyu, ministre de la Sécurité publique.

La cause de l'accident n'a pas encore été déterminée avec certitude mais le ferry a subi un "choc violent et bruyant" avant de chavirer, a déclaré un passager interrogé par la chaîne sud-coréenne YTN.

Le ferry, qui avait appareillé tard mardi soir du port d'Incheon, près de Séoul, a lancé un appel de détresse mercredi matin, à 8h55 heure locale - 23h55 GMT, alors qu'il commençait à gîter fortement.

(Narae Kim; Tangi Salaün pour le service français)

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