La France revoit à la hausse ses prévisions de déficit

reuters.com  |   |  442  mots
La France aurait revu à la hausse ses prévisions de déficit[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

PARIS (Reuters) - La France compte tout juste tenir l'objectif de 3% de déficit public l'an prochain après avoir revu en hausse ses prévisions pour 2014 et 2015, rapporte mardi le journal Les Echos sur son site internet.

Le programme de stabilité 2014-2017 qui sera présenté mercredi en conseil des ministres anticipe ainsi un déficit public ramené à 3,8% du produit intérieur brut (PIB) fin 2014 puis 3,0% en 2015, soit 0,2 point de plus que prévu précédemment pour chacune des deux années, indique le journal.

Ces prévisions reposent sur des hypothèses de croissance du PIB révisée à 1,0% cette année, contre 0,9% en première estimation, et de 1,7% en 2015 puis 2,25% à partir de 2016.

En octroyant à la France début 2013 un délai de deux ans pour ramener son déficit public dans les limites fixées par le pacte européen de stabilité et de croissance, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, avait indiqué qu'il devrait se situer "nettement en-dessous de 3%" à cette échéance.

La dernière trajectoire des finances publiques, actualisée l'automne dernier, anticipait ainsi un déficit public - qui cumule les déficits de l'Etat, des collectivités locales et de la protection sociale - ramené à 4,1% du PIB en 2013, puis 3,6% en 2014 et 2,8% en 2015.

Mais des rentrées fiscales moindres que prévu ont entraîné un dérapage de 0,2 point en 2013, l'équivalent de quatre milliards d'euros.

Après avoir laissé planer le doute, dans les jours qui ont suivi la sévère défaite de la majorité aux municipales, sur le respect des engagements pris vis-à-vis des instances européennes, le gouvernement a confirmé sa volonté de les tenir.

Mais le ministre des Finances, Michel Sapin, a indiqué que la France avait obtenu d'y parvenir sur un rythme "un peu moins rapide" de consolidation de ses finances publiques.

La nouvelle trajectoire, qui sera transmise à Bruxelles, reposera sur les 50 milliards d'euros de baisse des dépenses publiques confirmée à l'occasion de la présentation la semaine passée du "pacte de responsabilité".

Mais l'équation est compliquée par les baisses de prélèvements annoncées - au moins 8 milliards en 2015 sur un total de 25 milliards - à cette occasion pour les ménages comme les entreprises, dont le financement n'a pas été précisé.

Prenant en compte le dérapage de 2013, le gouvernement a seulement annoncé jusqu'ici qu'il mettrait en oeuvre quatre milliards d'euros d'économies supplémentaires cette année dans le cadre d'un projet de loi de finances rectificative présenté au début de l'été.

(Yann Le Guernigou, édité par Guy Kerivel)

tag.dispatch(); var button = document.getElementById("optout-atinternet"); if (button != null) { button.addEventListener("click", function () { var transaction = Didomi.openTransaction(); transaction.disablePurpose('audiencem-xedeU2gQ'); transaction.disableVendor('c:atinterne-cWQKHeJZ'); transaction.commit(); tag.privacy.setVisitorOptout(); tag.dispatch(); }); } });