Quatre Bonnets rouges en détention provisoire

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Quatre Bonnets rouges en détention provisoire[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

RENNES (Reuters) - Quatre des onze militants bretons se réclamant des "Bonnets rouges" et soupçonnés de dégradations de biens publics ont été maintenus mardi en détention jusqu'à une audience ultérieure du tribunal correctionnel de Rennes.

Ils sont notamment suspectés d'avoir participé à la destruction d'un portique écotaxe à Pontorson (Manche) en décembre dernier avec sept autres Bonnets rouges interpellés vendredi et placés sous contrôle judiciaire.

Il leur est également reproché de s'être violemment opposés aux forces de l'ordre lors de manifestations ou d'avoir programmé des actions violentes telles que la destruction d'une antenne de téléphonie mobile.

Agés de 22 à 47 ans, ils sont poursuivis pour "association de malfaiteurs", "dégradation ou destruction" de biens publics et "violences avec armes en bande organisée".

Présent à l'audience de comparution immédiate, où a seulement été examiné le maintien ou non en détention provisoire de huit de ces militants, Christian Troadec, maire de Carhaix (Finistère), un des leaders des Bonnets rouges, s'est dit "choqué" par la décision du tribunal.

"Ce sont de simples citoyens qui ont voulu se montrer utiles en disant non à l'écotaxe", a t-il déclaré, ajoutant, après avoir évoqué la "fin du dispositif de l'écotaxe" telle que la programme selon lui la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal: "Ils ont eu raison trop tôt et ils viennent de le payer".

"Je suis sous le choc et toute la Bretagne sera demain sous le choc. Elle a reçu un coup de bâton sur la tête mais la Bretagne saura se relever", a t-il dit.

Lors de l'audience, l'un des avocats de ces militants -boucher, peintre en bâtiment, plombier, étudiant, chômeur ou infirmier libéral- a estimé qu'ils avaient seulement agi "par amour de la Bretagne" et a mis en avant "de la détermination militante qui n'est pas de la délinquance".

Le procureur de la République, qui réclamait le maintien en détention de sept prévenus, dont l'un est membre du mouvement autonomiste d'extrême droite Adsav, a de son côté relevé "des motivations variables (...) qui prennent pour alibi la défense des intérêts bretons".

Une cinquantaine de militants des Bonnets rouges s'étaient rassemblés devant la cité judiciaire à Rennes pour soutenir les prévenus dont les familles ont quitté la salle d'audience au cri de "bevet breizh", vive la Bretagne en breton.

L'examen des faits a été renvoyé au 15 mai prochain.

(Pierre-Henri Allain, édité par Yves Clarisse)

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