Sissi demande aux Égyptiens de faire du vélo pour aider l'Etat

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(Crédits : Reuters.com)

LE CAIRE (Reuters) - Vêtu d'une combinaison de cycliste, le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a appelé vendredi ses compatriotes à faire davantage de vélo et de marche à pied pour aider le gouvernement à réduire la facture astronomique des subventions sur l'essence.

L'Egypte dépense chaque année des dizaines de milliards de dollars pour maintenir l'essence, mais aussi d'autres produits de première nécessité comme la farine, le sucre ou l'huile, à des prix accessibles pour la population.

Lors de l'année budgétaire qui s'est achevée le 30 juin, le gouvernement a consacré 170 milliards de livres égyptiennes (17,5 milliards d'euros), soit un cinquième de son budget, aux subventions énergétiques. Il voudrait réduire cette somme à 104 milliards de livres dans l'exercice en cours.

L'Egypte, dont l'économie est soutenue à bout de bras par l'Arabie saoudite et le Koweït depuis qu'Abdel Fattah al Sissi a renversé le président islamiste Mohamed Morsi l'été dernier, cherche désespérément un moyen de réduire ses dépenses pour compenser l'effondrement de ses sources de revenus, tourisme en tête.

L'appel lancé par le président égyptien semble à première vue irréaliste dans un des pays au taux de mortalité routière les plus élevés au monde, au trafic chaotique, notamment au Caire, et à la pollution atmosphérique de nature à décourager les cyclistes les plus endurcis.

Dans un discours retransmis à la télévision d'Etat, Abdel Fattah al Sissi a néanmoins expliqué que chaque effort, même infime, est le bienvenu.

"Si vous utilisez votre voiture, vous dépensez environ 4 livres pour parcourir 20 ou 25 km et l'Egypte débourse 8 livres pour ces mêmes 20 km", a-t-il dit.

"Si 3.000 personnes faisaient cela (du vélo) avec moi, quelle somme cela représenterait-il chaque jour?"

Les prix artificiellement bas de l'électricité, de l'essence et du butane n'encouragent pas les Égyptiens à faire attention à leur consommation, malgré les coupures d'électricité et pénuries de gaz de plus en plus fréquentes.

(Shadia Nasralla; Tangi Salaün pour le service français)

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