L'Onu réclame un accès total au site du crash du vol MH17

reuters.com  |   |  613  mots

par Michelle Nichols

NATIONS UNIES (Reuters) - Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté lundi à l'unanimité une résolution condamnant la destruction du Boeing du vol MH17 de Malaysia Airlines jeudi dernier au-dessus de l'est de l'Ukraine et exigeant que les groupes armés permettent un "accès sécurisé, total et sans restriction" au site où l'appareil s'est écrasé.

La résolution 2166, à l'initiative de l'Australie, dont 28 ressortissants ont trouvé la mort dans la catastrophe, réclame aussi que les responsables de cette catastrophe qui a fait 298 morts "rendent des comptes" et appelle tous les Etats à coopérer pleinement à la recherche des responsabilités.

"Nous devons aux victimes et à leurs familles de déterminer ce qui s'est passé et qui est responsable", a déclaré la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, qui avait fait le déplacement à New York pour négocier la formulation du texte.

Les Etats-Unis et leurs alliés ont imputé aux rebelles séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine la destruction du Boeing de Malaysia Airlines.

Devant le Conseil de sécurité, Julie Bishop a souligné que la Russie devait "exercer son influence sur les séparatistes" pour garantir l'accès au site. "La Russie doit aussi exercer son influence pour mettre un terme au conflit en Ukraine", a-t-elle ajouté.

Certains amendements ont été apportés au texte préparé par l'Australie. Dans sa version initiale, le projet de résolution indiquait ainsi que l'avion de Malaysia Airlines avait été "abattu". La version définitive fait mention de la "chute" du vol MH17.

En revanche, une requête russe qui visait à retirer du texte toute mention de groupes armés n'a pas été retenue.

"Nous avons pu améliorer ce texte de manière suffisante pour que nous puissions le soutenir", a commenté l'ambassadeur de Russie à l'Onu, Vitali Tchourkine.

PAS DE CONCLUSIONS HÂTIVES, DIT TCHOURKINE

La résolution 2166 "réclame que les groupes armés contrôlant le site du crash et le secteur alentour s'abstiennent de toute action susceptible de compromettre l'intégrité du site, y compris en s'abstenant de détruire ou déplacer de l'équipement, des débris, des biens personnels, ou des restes de l'épave, et de fournir immédiatement un accès sécurisé, complet et sans entraves au site".

Elle apporte le soutien du Conseil de sécurité aux initiatives en cours pour mettre sur pied une enquête internationale indépendante.

Tchourkine a souligné que la Russie était disposée à apporter son assistance à une enquête internationale mais a mis en garde contre toute "conclusion hâtive" sur les responsabilités de la destruction du Boeing malaisien.

Les autorités ukrainiennes, a-t-il affirmé, doivent encore répondre à des questions relatives au comportement de leurs contrôleurs aériens. Kiev, a-t-il ajouté, doit également expliquer pourquoi un système de missiles anti-aériens Bouk "se trouvait dans une zone directement contrôlée par les rebelles" et en a été retiré juste après la chute de l'avion.

Le ministère russe de la Défense a mis au défi lundi Washington et Kiev de prouver leurs accusations contre les rebelles pro-russes et Moscou et a affirmé qu'un chasseur de l'armée de l'air ukrainienne avait volé à moins de cinq kilomètres de l'avion de ligne le jour de la catastrophe.

L'ambassadrice américaine aux Nations unies, Samantha Power, a répliqué en affirmant que "si la Russie croyait vraiment que l'Ukraine est impliquée dans la destruction du vol 17, le président Poutine aurait demandé aux séparatistes d'en préserver à tout prix les preuves".

(Henri-Pierre André pour le service français)

tag.dispatch(); var button = document.getElementById("optout-atinternet"); if (button != null) { button.addEventListener("click", function () { var transaction = Didomi.openTransaction(); transaction.disablePurpose('audiencem-xedeU2gQ'); transaction.disableVendor('c:atinterne-cWQKHeJZ'); transaction.commit(); tag.privacy.setVisitorOptout(); tag.dispatch(); }); } });