Vers une coalition "suédoise" ou "kamikaze" en Belgique

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Vers une coalition suédoise ou kamikaze en Belgique[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

BRUXELLES (Reuters) - Le roi des Belges a chargé mardi Charles Michel, président du Mouvement réformateur (MR), parti libéral wallon, et Kris Peeters, ministre-président sortant du gouvernement flamand, de former un gouvernement, a annoncé le Palais.

Deux mois après les législatives du 25 mai, Kris Peeters, chrétien-démocrate flamand (CD&V), et Charles Michel, président du Parti libéral francophone, vont s'atteler à former un gouvernement de droite qui devrait inclure le parti séparatiste de la Nouvelle alliance flamande (N-VA) et les libéraux flamands d'Open Vld.

Ces quatre formations disposent ensemble de 85 des 150 sièges du Parlement fédéral.

Si elles parviennent à s'entendre, elles éviteront à la Belgique de se retrouver de nouveau dans la situation de blocage qui avait suivi les précédentes élections, en 2010, quand le pays avait été privé de gouvernement pendant dix-huit mois.

Un accord marquerait aussi l'éviction du gouvernement fédéral des socialistes du Premier ministre sortant Elio di Rupo, une première depuis 26 ans.

Les médias belges ont surnommé cette alliance la coalition "kamikaze" - en s'alliant avec la N-VA, les libéraux wallons s'exposent à la colère potentielle de l'électorat francophone lors des prochaines échéances.

Les partis pressentis pour la former préfèrent parler eux de coalition "suédoise" - leurs couleurs (jaune pour la N-VA, bleu pour le MR et une croix pour CD&V) sont celle du drapeau national de la Suède.

Elle a été rendue possible par l'assouplissement des exigences institutionnelles de la N-VA de Bart de Wever.

Son handicap serait sans doute qu'un seul parti francophone, pesant un quart seulement des suffrages exprimés par les électeurs wallons, y participerait, même si Charles Michel a laissé la porte ouverte aux chrétiens démocrates francophones du Cdh (13% des suffrages exprimés par les électeurs francophones, 9 députés).

Invité mardi soir de la RTBF, Charles Michel a défendu son choix de s'allier avec le parti de Bart de Wever qu'il avait qualifié de "parti destructeur" durant la campagne. Il a expliqué qu'après les élections, l'alternative qui se posait était "soit revivre une crise institutionnelle de 541 jours comme en 2010, soit former un gouvernement" en laissant de côté les dossiers institutionnels et constitutionnels.

La future coalition devrait mener une politique de réduction de la fiscalité et de relance de la compétitivité de l'économie belge.

Pendant la campagne, la N-VA a également promis de réformer le système des retraites, avec un relèvement du nombre d'annuités de cotisation, et de réduire la période d'indemnisation du chômage.

RENVOI

Pour le tableau des résultats des élections du 25 mai en Belgique, double-cliquer sur [ID:nL6N0OD3PL]

(Philip Blenkinsop; Agathe Machecourt et Henri-Pierre André pour le service français)

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