Le SFO britannique compte poursuivre Alstom au pénal

reuters.com  |   |  372  mots
Le SFO britannique compte poursuivre Alstom au pénal[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

par Kirstin Ridley

LONDRES (Reuters) - Le directeur du Serious Fraud Office (SFO), l'agence britannique de lutte contre la fraude et la corruption, a dit mercredi qu'il comptait poursuivre Alstom au pénal au terme de cinq années d'enquête sur des présomptions de corruption.

"Des développements importants sont imminents - des poursuites sont imminentes", a déclaré David Green lors d'une interview accordée à Reuters, ajoutant qu'il était logique que dans un cas comme celui-ci, les accusations soient d'abord portées contre la société avant de viser les individus.

Mais, a-t-il ajouté: "Un certain nombre d'individus sont du plus haut intérêt dans cette enquête."

Alstom a précisé avoir été informé par le SFO que des procédures avaient été engagées à l'encontre de deux filiales en Grande-Bretagne. "Les entreprises sont en contacts réguliers avec le SFO au sujet de l'enquête et vont continuer de travailler avec le SFO pour trouver une issue juste et appropriée", a souligné une porte-parole du groupe français à Paris.

Cette annonce intervient quatre ans après l'arrestation par le SFO de trois membres du conseil d'administration d'Alstom au Royaume-Uni pour présomption de corruption, de blanchiment d'argent et de faux en écriture. Il y a trois ans, deux d'entre eux - Robert Purcell et Stephen Burgin - ont tenté sans succès de contester la légitimité des enquêtes du SFO.

Les autorités de pays tels que les Etats-Unis et le Brésil enquêtent aussi pour savoir si les équipes d'Alstom ont versé des pots-de-vin à des fonctionnaires pour remporter des contrats lucratifs dans des pays comme l'Indonésie, l'Inde et la Chine.

Trois anciens cadres de la filiale américaine d'Alstom dans le Connecticut ont récemment plaidé coupable aux Etats-Unis dans une affaire de corruption en Indonésie.

Les déclarations du SFO tombent quelques semaines après un accord de cession de l'essentiel de la branche énergie d'Alstom à General Electric pour 12,4 milliards d'euros.

David Green a refusé de dire si le SFO avait ou non contacté directement le conglomérat américain GE.

(Avec Matthieu Protard à Paris, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)

tag.dispatch(); var button = document.getElementById("optout-atinternet"); if (button != null) { button.addEventListener("click", function () { var transaction = Didomi.openTransaction(); transaction.disablePurpose('audiencem-xedeU2gQ'); transaction.disableVendor('c:atinterne-cWQKHeJZ'); transaction.commit(); tag.privacy.setVisitorOptout(); tag.dispatch(); }); } });