Gouvernement du Mali et rebelles dressent une feuille de route

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Gouvernement du Mali et rebelles dressent une feuille de route[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

ALGER (Reuters) - Le gouvernement malien et les rebelles du nord du pays ont signé jeudi à Alger un accord qui établit une feuille de route destinée à parvenir à une paix durable après plusieurs décennies de violences.

Depuis l'indépendance du pays en 1960, le vaste désert qui couvre le nord s'est soulevé quatre fois, la dernière en 2013 lorsque la France est intervenue pour freiner une avancée vers le sud des Touaregs, rejoints par des groupes djihadistes.

Le calendrier, approuvé après un peu plus d'une semaine de pourparlers, dresse la liste des prochaines étapes, à commencer par un premier cycle de discussions du 17 août au 11 septembre pour régler "les questions de fond".

Les négociateurs doivent en théorie se trouver en octobre pour un deuxième cycle, lors duquel ils seront censés aborder les dossiers de la sécurité, des questions humanitaires et de la réconciliation.

En revanche, la feuille de route ne dit pas quand devrait avoir lieu la signature d'un éventuel accord final.

"J'espère que cela va nous conduire à une paix durable. Vous avez notre parole que nous respecterons nos engagements", a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à l'adresse de représentants des rebelles.

Le gouvernement malien exclut l'idée d'accorder à la région son indépendance ou même une autonomie complète, mais se dit prêt à confier davantage de prérogatives aux autorités locales.

Les populations touarègues et arabes accusent de longue date le gouvernement central de les tenir à l'écart du pouvoir et de délaisser la région, appelée Azawad par les Touaregs.

Les discussions sont rendues plus délicates, entre autres raisons, par les divisions qui minent le camp des séparatistes.

Les trois composantes principales du mouvement rebelle -le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) et le Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA)- ont tenté de présenter des revendications communes, mais il existe encore des divergences entre Touaregs ainsi qu'entre les Touaregs et les groupes arabes.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, doit quant à lui en partie son élection en 2013 à sa réputation de fermeté face aux Touaregs.

Il n'a, par ailleurs, d'autre choix que de composer avec la volonté d'une bonne partie des habitants du Sud, plus peuplé, qui ne veulent pas céder aux revendications séparatistes.

(Hamid Ould Ahmed; Simon Carraud pour le service français)

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