Vol MH17 : des enquêteurs en Ukraine se plaignent des obstacles

reuters.com  |   |  434  mots

par Sergei Karazy et Gabriela Baczynska

KIEV/KHARKIV (Reuters) - Des hommes armés ont chassé les enquêteurs du lieu où s'est écrasé le Boeing 777 de Malaysia Airlines, dans l'est de l'Ukraine, et des "fous" continuent à leur rendre la tâche difficile, ont déclaré jeudi des responsables des opérations.

Le patron des services ukrainiens des situations d'urgence et le chef de la mission de police néerlandaise dépêchée sur place se sont chacun plaints des entraves qui, selon eux, ralentissent les recherches.

L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a toutefois affirmé qu'il n'y avait pas eu d'incidents et que ses envoyés avaient été rejoints par des experts venus de Malaisie et d'Australie.

Les pays occidentaux ont demandé à ce qu'une enquête minutieuse soit menée sur la destruction de l'appareil de Malaysia Airlines, qui transportait 298 personnes, et ils n'ont pas caché leurs inquiétudes au sujet de l'attitude des rebelles sur les lieux de la catastrophe.

"Ils ont enlevé nos tentes, celles qui se trouvaient à notre camp de base", a déclaré lors d'une conférence de presse organisée à Kharkiv le chef des services des situations d'urgence, Serhiy Bochkovski.

"Nous avons seulement pu installer notre équipement et nos appareils et nous avons été chassés sous la menaces d'armes", a-t-il ajouté.

Il n'a pas précisé quand ces scènes avaient eu lieu.

"DES FOUS LÀ-BAS"

Le responsable de la mission de la police néerlandaise a également fait part de difficultés pour accéder au site afin de chercher d'autres restes de victimes -une majorité d'entre elles étaient néerlandaises.

"Mais le processus n'est pas terminé. Il y a encore des corps dans votre pays et c'est très difficile d'y accéder parce qu'il y a (...) toujours des fous là-bas", a déploré Jan Tuinder.

"C'est très difficile pour nous d'accéder aux corps", a-t-il également dit.

Interrogé sur ces incidents, Michael Bociurkiw, porte-parole de l'OSCE, a répondu: "Absolument rien à signaler."

Les Pays-Bas ont officiellement pris jeudi le relais de l'Ukraine dans la conduite de l'enquête.

A Kiev, la ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, a dit attendre des rebelles pro-russes qu'ils permettent d'assurer une meilleure présence internationale sur place.

"Maintenant que le cadre légal est fixé et que l'Ukraine a transféré la responsabilité légale aux Pays-Bas, nous imaginons que nous obtiendrons davantage de progrès de la part des séparatistes", a-t-elle déclaré.

(Avec Alexander Vasovic à Donetsk; Simon Carraud pour le service français)

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