Les femmes de Mossoul en Irak obligées de se couvrir le visage

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Les femmes de Mossoul en Irak obligées de se couvrir le visage[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

BAGDAD (Reuters) - L'Etat islamique, qui a proclamé un "califat" dans les zones qu'il contrôle en Irak et en Syrie, a dressé un code vestimentaire à l'usage des femmes de Mossoul, qui ont désormais l'obligation de porter un voile couvrant le visage.

Les contrevenantes, précisent les insurgés sunnites, s'exposeront à un châtiment sévère.

"Ce n'est pas une restriction de la liberté des femmes, il s'agit de les empêcher de tomber dans l'humiliation et la vulgarité", explique dans un communiqué l'Etat islamique, qui dit vouloir les protéger des regards.

"Quiconque ne se tient pas à son devoir et ne cherche que la séduction devra répondre de ses actes et sera sévèrement puni afin de protéger la société de toute nuisance, maintenir les impératifs religieux et la protéger de la débauche", selon l'Etat islamique.

Un imam de Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak, a raconté à Reuters que des hommes armés l'avait obligé à lire cette déclaration devant les fidèles réunis à la mosquée.

L'Etat islamique attend des femmes de la ville qu'elles se couvrent les mains et les pieds, privilégient des vêtements amples et ne portent pas de parfum.

L'obligation de porter un voile couvrant l'ensemble du visage s'applique aux mannequins en vitrine des boutiques de vêtements.

Les femmes ont par ailleurs interdiction de marcher dans la rue sans être accompagnées par un homme.

Les djihadistes, connus jusqu'au mois de juin sous l'appellation d'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), tentent de bannir toute référence culturelle jugée non-islamique.

Ils ont notamment fermé une école de beaux-arts et d'éducation physique de Mossoul, abattu des statues de poètes célèbres et interdit la cigarette et le narguilé.

L'Etat islamique tient les chiites -la branche minoritaire de l'islam- pour des infidèles et a ordonné aux chrétiens de Mossoul de se convertir à l'islam ou de payer un impôt religieux, les réfractaires étant menacés de mort.

Jeudi, les Nations unies ont rapporté que les insurgés avaient rendu l'excision obligatoire pour les femmes et les jeunes filles de la région de Mossoul.

(Michael Georgy; Simon Carraud pour le service français, édité par Agathe Machecourt)

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