Les violences font plus de 50 morts à Benghazi et Tripoli

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Les violences font plus de 50 morts à Benghazi et Tripoli[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

BENGHAZI Libye (Reuters) - Des combats entre forces spéciales libyennes et miliciens islamistes ont fait au moins 36 morts, dont de nombreux civils, dans la nuit de samedi à dimanche à Benghazi, la principale ville de l'est de la Libye, a-t-on appris de sources médicales et sécuritaires.

A Tripoli, la capitale, 23 ouvriers égyptiens ont péri dans la destruction de leur foyer par une roquette tirée lors des affrontements entre milices rivales pour le contrôle de l'aéroport international, rapporte de son côté l'agence de presse officielle égyptienne Mena.

Depuis que les affrontements ont éclaté il ya deux semaines, 94 personnes ont été tuées dans la capitale et plus de 400 ont été blessées, selon le ministère de la Santé.

Cinquante-cinq personnes ont également perdu la vie à Benghazi depuis que les combats se sont intensifiés, la semaine dernière, entre les forces régulières et les insurgés islamistes retranchés dans la ville.

La Libye connaît actuellement les heurts les plus violents depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Ces violences ont poussé les Nations unies, les Etats-Unis et la Turquie à retirer leur personnel diplomatique du pays et la France à demander à ses ressortissants de quitter le pays.

A Benghazi, des avions de l'armée de l'air ont notamment pilonné des positions de la milice islamiste Ansar al Charia. Les heurts dans la capitale de la Cyrénaïque ont également fait 65 blessés dans la nuit de samedi à dimanche et des dizaines de familles ont été évacuées de la zone des combats.

IMMENSE INCENDIE

Dans le sud de Tripoli, les combats opposent les miliciens de la ville de Zentane et leurs alliés, qui se disent mandatés pour protéger l'aéroport depuis la chute de Kadhafi, et les miliciens de Misrata qui cherchent à les en déloger.

Les hommes de Misrata tiennent pour leur part, depuis la chute de la dictature Kadhafi, certains quartiers de la capitale.

Des roquettes ont frappé des citernes de carburant censées approvisionner Tripoli, une attaque à l'origine d'un immense incendie près de l'aéroport international - lequel est fermé depuis le 13 juillet.

Les envoyés spéciaux de la Ligue arabe, des Etats-Unis et de l'Union européenne ont fait part de leur inquiétude face à la dégradation de la situation qui a atteint selon eux un point "critique". Après une réunion à Bruxelles, ils ont demandé un cessez-le-feu immédiat sous l'égide des Nations unies.

Samedi, les Etats-Unis ont évacué leur ambassade et conduit les diplomates en direction de la frontière avec la Tunisie sous escorte militaire.

Un convoi diplomatique britannique qui avait quitté Tripoli pour gagner lui aussi la Tunisie a essuyé des tirs qui n'ont fait aucune victime, a annoncé dimanche un responsable de l'ambassade du Royaume-Uni.

(Ahmed Elumami et Feras Bosalum, Henri-Pierre André, Guy Kerivel et Simon Carraud pour le service français)

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