Immense incendie près de Tripoli, la Libye en plein chaos

reuters.com  |   |  484  mots

par Patrick Markey

TRIPOLI (Reuters) - Un nuage de fumée noire a envahi lundi le ciel de Tripoli au lendemain de la destruction d'une citerne de carburant près de l'aéroport international de Tripoli, fermé depuis deux semaines en raison des combats entre milices qui ont plongé la Libye en plein chaos.

Ces violences, qui enflamment également Benghazi dans l'Est et sont les pires depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, ont poussé les Nations unies, les Etats-Unis et la Turquie à retirer leur personnel diplomatique du pays. Les Pays-Bas, les Philippines et l'Autriche s'apprêtent à faire de même et Paris a demandé dimanche à ses ressortissants de quitter le pays.

L'incendie du dépôt proche de l'aéroport touché dimanche par une roquette, et qui contenait six millions de litres d'essence, échappe à tout contrôle, les pompiers ayant été contraints de quitter les lieux après de nouveaux affrontements dans le secteur, a déclaré un responsable de la compagnie pétrolière publique National Oil Company (NOC).

Un deuxième réservoir a été touché, a ajouté ce porte-parole, Mohamed Al Harrai.

La citerne en feu, qui se trouve sur la route de l'aéroport, est proche de plusieurs autres réservoirs de gaz et de gazole, soulignent les autorités.

Les habitants du voisinage ont été évacués.

Les combats ont repris lundi après une légère accalmie correspondant au début de l'Aïd al Fitr, la fête marquant la fin du ramadan.

Le ravitaillement de Tripoli en essence devient problématique et les coupures d'électricité sont de plus en plus fréquentes.

160 MORTS EN DEUX SEMAINES

Les affrontements dans le sud de la capitale transformé en véritable champ de bataille opposent les miliciens de la ville de Zentane et leurs alliés, qui se disent mandatés pour protéger l'aéroport depuis la chute de Kadhafi, et les miliciens de Misrata qui cherchent à les en déloger.

"La crise engendre beaucoup de confusion, de nombreux étrangers s'en vont et les diplomates sont également sur le départ", témoigne Salah Kahdrah, contrôleur de sécurité sur la base aérienne de Mitiga, où quelques vols sont organisés.

Depuis que les affrontements ont éclaté il y a deux semaines, 94 personnes ont été tuées dans la capitale et plus de 400 ont été blessées, selon le ministère de la Santé.

Cinquante-cinq personnes ont également perdu la vie à Benghazi depuis que les combats se sont intensifiés, la semaine dernière, entre les forces régulières et les insurgés islamistes retranchés dans la ville.

Un convoi de l'ambassade britannique quittant le pays par la route pour gagner la Tunisie a été la cible de tirs dimanche à la périphérie de Tripoli. Il n'y a pas eu de blessé.

(Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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