L'armée israélienne tire sur une école à Gaza, 19 morts

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Tirs de Tsahal sur une école de l'Onu à Gaza, 19 morts[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

par Nidal al-Mughrabi

GAZA (Reuters) - Dix-neuf personnes au moins ont été tuées et environ 125 autres blessées mercredi dans l'attaque par des blindés israéliens d'une école gérée par l'Onu dans le camp de réfugiés de Djebalia, situé dans le nord de la bande de Gaza, selon le décompte d'un responsable onusien.

Après les tirs de chars, les murs des salles de classe étaient couverts de sang et, au milieu des bris de verre et des gravats, certains survivants étaient à la recherche de corps à enterrer.

Près de la cour, une vingtaine d'ânes, encore attachés à une balustrade, gisaient sur le sol.

A Tel Aviv, une porte-parole de l'armée a déclaré que Tsahal n'avait fait que riposter à des tirs d'obus de mortier qui provenaient des environs de l'école.

Selon Khalil al Halabi, directeur des opérations de l'UNRWA - l'agence de l'Onu chargée de la question des réfugiés palestiniens - dans le nord de l'enclave, environ 3.000 personnes étaient venues s'abriter dans cette école lorsqu'elle a été touchée.

L'agence des Nations unies dit avoir retrouvé des fragments d'obus tombés sur l'école.

"Il y avait cinq obus, des obus de chars israéliens, qui ont frappé les gens et ont tué de nombreuses personnes alors qu'elles dormaient. Ces gens étaient venus à l'école parce que c'est un abri de l'Onu", a déploré Khalil al Halabi.

Il a précisé que cinq blessés se trouvaient dans un état grave.

"POINT DE RUPTURE"

Abdel-Karim al Masamha, 27 ans, dit avoir fui avec sa famille les combats dans le nord de la bande de Gaza et avoir cherché asile dans cette école.

"Nous n'avons pas trouvé la sécurité ici", raconte-t-il. "Des gens ont été suppliciés sous nos yeux. Ils ont été démembrés."

Djebalia, sous le feu de tirs nourris depuis mardi, est le plus vaste camp de réfugiés du territoire. Sa population - 120.000 habitants - n'a cessé de croître au fil des affrontements entre groupes armés palestiniens et Tsahal.

"Il n'y a de sécurité nulle part, aucun lieu n'est sûr, ni les maisons ni les écoles", selon Halima Ghabin, une mère de famille. "Que faut-il que je dise au monde ? Trouvez une solution. Nous sommes de civils et des enfants sans défense."

L'UNRWA dit avoir atteint "un point de rupture": environ 200.000 Palestiniens se sont réfugiés dans ses différents bâtiments à la suite des appels répétés de l'armée israélienne à évacuer des quartiers entiers.

Jeudi dernier, 15 personnes avaient été tuées et 200 blessées dans une frappe sur une autre école gérée par l'UNRWA dans le nord de l'enclave, à Beit Hanoun, où se trouvaient des centaines de civils.

L'armée israélienne avait alors expliqué qu'elle avait ainsi répondu à des tirs venus du voisinage de l'école.

(Simon Carraud pour le service français, édité par Henri-Pierre André)

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