EDF confirme ses objectifs

reuters.com  |   |  678  mots

par Benjamin Mallet

PARIS (Reuters) - EDF a confirmé jeudi ses objectifs pour 2014, malgré l'annulation d'une hausse de 5% des tarifs en France, après avoir vu ses résultats semestriels progresser grâce à la performance de son parc nucléaire.

L'électricien public, dont l'Etat français détient 84,5% du capital, vise toujours pour cette année un résultat brut d'exploitation (Ebitda) en croissance organique d'au moins 3% en excluant sa filiale italienne Edison, un objectif qui en outre n'intègre pas un rattrapage tarifaire à venir.

EDF a également redit son ambition de générer un flux de trésorerie (cash-flow) positif en 2018 après dividendes et en excluant le projet de compteur électrique "intelligent" Linky.

Le groupe a été pénalisé en Bourse ces dernières semaines par la décision de la ministre de l'Energie Ségolène Royal d'annuler la hausse de 5% des tarifs qui était prévue au 1er août et de procéder à une augmentation de moindre ampleur à l'automne, pas encore annoncée.

"Je ne me hasarderai pas à faire d'hypothèses ou de pronostics, en tout cas officiellement", a déclaré jeudi son PDG, Henri Proglio, lors d'une conférence avec la presse et les analystes.

"Je ne pense pas qu'il y ait de grand bouleversement à attendre des évolutions tarifaires futures dans le moyen terme, (mais) il peut y avoir des soubresauts à court terme", a-t-il ajouté.

Une hausse de 5% au 1er août des tarifs en France aurait eu un impact positif de 500 millions d'euros sur les résultats d'EDF du deuxième semestre, a également fait savoir le PDG.

Le directeur financier, Thomas Piquemal, a de son côté déclaré qu'un éventuel allongement de 40 à 50 ans de la durée d'amortissement des centrales nucléaires françaises d'EDF aurait un impact positif net d'environ 225 millions d'euros sur ses comptes du second semestre, soit la moitié du montant estimé en année pleine.

Vers 11h30 l'action EDF progressait de 3,4% à 24,295 euros pendant que le CAC 40 se repliait de 0,7%.

EDF APPELÉ À L'AIDE EN FINLANDE

Le groupe a enregistré au premier semestre un résultat net part du groupe de 3.117 millions d'euros (+8,3%), un résultat net courant de 3.153 millions (+2,8%), un Ebitda de 9.608 millions (+3,1% dont +2,8% en organique) et un chiffre d'affaires de 36.125 millions (-3,8% en variation brute, -4,2% en organique).

EDF vise toujours pour 2014 un montant d'investissements nets compris entre 13 et 13,5 milliards d'euros.

En France, il a bénéficié d'une hausse des tarifs de 5% survenue en août 2013 et sa production nucléaire a progressé de 0,8% à 208,8 térawatts/heure (TWh) grâce à une meilleure maîtrise des arrêts programmés, l'objectif pour 2014 étant maintenu à un niveau compris entre 410 et 415 TWh.

EDF va en outre enregistrer un chiffre d'affaires supplémentaire de 850 millions d'euros environ hors taxes en raison d'une hausse rétroactive des factures en France après la décision du Conseil d'Etat d'annuler en partie les tarifs de l'électricité pour la période de juillet 2012 à juillet 2013.

L'endettement financier net du groupe atteint 30,6 milliards d'euros à fin juin, en baisse de 2,8 milliards par rapport à fin 2013, ce qui représente un ratio d'endettement financier net sur Ebitda de 1,9 fois.

Son cash-flow après dividendes s'établit à -877 millions d'euros contre +1.018 millions au premier semestre 2013.

Henri Proglio a indiqué que Bruxelles se prononcerait vraisemblablement sur le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, en Grande-Bretagne, avant la mise en place de la prochaine Commission européenne, dont la composition sera connue fin août.

Il a aussi confirmé qu'Areva et son client TVO sollicitaient EDF pour les aider à terminer le chantier de l'EPR finlandais d'OL3, qui connaît d'importants retards et surcoûts, précisant que son groupe pourrait apporter son aide en matière de maîtrise d'ouvrage.

Henri Proglio, nommé PDG d'EDF en novembre 2009 et qui verra son mandat actuel s'achever le 22 novembre prochain, a également déclaré qu'il espérait continuer à "porter la responsabilité" du groupe mais que la décision de le reconduire ou de le remplacer reviendrait à l'Etat actionnaire.

(Avec Geert De Clercq, édité par Jean-Michel Bélot)

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