Le brûlot de Cécile Duflot divise les écologistes et irrite le PS

reuters.com  |   |  587  mots

PESSAC Gironde (Reuters) - La violente charge de Cécile Duflot contre François Hollande, "le président de personne" et Manuel Valls illustre les divisions sur la stratégie des écologistes, qui ont entamé jeudi leurs journées d'été à Pessac, près de Bordeaux.

L'ex-ministre du Logement a également suscité la réprobation de ses anciens collègues du gouvernement Ayrault l'accusant d'affaiblir, à l'approche des élections sénatoriales de septembre, une majorité déjà minée par les revers de l'exécutif.

Dans un livre à paraître la semaine prochaine, Cécile Duflot reproche au chef de l'Etat d'être incapable de tenir ses objectifs, tandis qu'elle accuse son Premier ministre d'être quasiment un homme de droite.

Face aux réactions provoquées par son brûlot, la députée de Paris a assuré dès son arrivée, jeudi, aux journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) qu'elle restait favorable au rassemblement des écologistes et de la gauche.

"Je n'ai jamais cru à la fracture à gauche, à l'opposition de gauche. Je suis pour le rassemblement des écologistes, de la gauche et des écologistes. Ma conviction n'a pas changé mais pour cela il y a des moyens pour que ça fonctionne et ce livre raconte pourquoi ça n'a pas fonctionné", a-t-elle dit.

"En revanche, je pense qu'il faut que tous ceux qui ont envie de faire bouger les choses travaillent ensemble", a-t-elle ajouté devant la presse, disant espérer un changement de cap.

Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé, qui était contre le départ des ministres écologistes du gouvernement en mars dernier, lors de l'arrivée de Manuel Valls à Matignon, avait auparavant jugé les critiques de Cécile Duflot "extrêmement sévères" et inopportunes.

"Il est trop tôt pour faire un bilan du quinquennat", et ce n'est "pas la période pour stigmatiser la majorité, dans la situation où elle se trouve", a-t-il dit sur BFMTV.

"MANQUE DE CONSIDÉRATION"

Jean-Vincent Placé estime qu'il y a eu depuis le départ des écologistes du gouvernement un "léger frémissement". "Certaines mesures vont plutôt dans le bon sens. Sur le plan de la transition énergétique et de la croissance verte, (la ministre de l'Ecologie) Ségolène Royal va dans le bon sens", dit-il.

Parmi les anciens ministres socialistes avec qui Cécile Duflot a travaillé, Fleur Pellerin a jugé sur Europe 1 "assez peu élégant" d'exposer des reproches "à des fins politiques à un moment où il va y avoir à nouveau des échéances électorales".

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a déploré "un manque de considération envers la fonction de ministre qu'elle a exercée" et "envers les membres du gouvernement".

"Ce n'est pas un coup en trouvant toutes les vertus du monde au gouvernement pendant qu'on y est, puis, le coup d'après, en lui trouvant tous les défauts du monde parce qu'on n'y est plus, qu'on va réussir à réconcilier les Français avec la politique", a-t-elle dit sur BFMTV.

Pour Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à la Simplification, ce livre va contredire ce que Cécile Duflot avait dit en sortant du gouvernement, "où elle ne critiquait que Manuel Valls et pas le président de la République".

"Tout ça est très triste quand on a été ministre. On devrait d'abord faire sa propre introspection", a-t-il dit sur Sud Radio.

(Claude Canellas, avec Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

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