Trois chefs militaires du Hamas tués dans un raid israélien

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Trois chefs militaires du Hamas tués dans un raid israélien[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

par Nidal al-Mughrabi et Maayan Lubell

GAZA/JERUSALEM (Reuters) - Trois chefs militaires du Hamas ont été tués dans un raid mené jeudi dans la bande de Gaza par l'aviation israélienne, qui a annoncé qu'elle continuerait à frapper le sommet de la hiérarchie de la branche armée du mouvement islamiste.

Le Hamas a précisé que les trois hommes -Mohammed Abou Chammala, Raed al Attar et Mohammed Barhoum- avaient été tués dans le bombardement d'une maison à Rafah, ville située dans le sud de l'enclave côtière.

Une petite fille âgée de quatre ans blessée durant l'attaque a succombé à ses blessures, ont annoncé des responsables médicaux.

L'armée israélienne et le Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélien, ont confirmé que Chammala et Attar figuraient parmi leurs objectifs.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est félicité de "l'excellence du renseignement (israélien)" et a déclaré dans un communiqué que ces responsables militaires du Hamas "préparaient des attaques meurtrières contre les civils israéliens".

"Nous continuerons de chercher et de viser des responsables du Hamas partout, où qu'ils soient", a insisté le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon.

Le Hamas a pour sa part déclaré dans un communiqué que "la politique d'assassinat (menée par Israël) avait échoué à affaiblir (leur) résistance".

"L'assassinat des trois dirigeants des Qassam est un crime grave", a dit le porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri à Reuters. "Mais cela ne brisera pas notre peuple et Israël en paiera le prix."

Après six semaines de conflit qui ont fait plus de 2.000 victimes palestiniennes, principalement des civils, les raids israéliens ont repris mardi après l'échec d'un cessez-le-feu de 10 jours et semblent se concentrer désormais sur les dirigeants militaires de l'organisation islamiste.

L'AVIATION A FRAPPÉ UNE TRENTAINE DE CIBLES

Mardi soir, le chef de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deïf, l'un des Palestiniens les plus recherchés par Israël, considéré comme le stratège des opérations armées du groupe, a échappé à une frappe de l'aviation israélienne. Sa femme et leur fils de sept mois ont en revanche été tués dans le bombardement d'une maison.

Selon le Shin Bet, Abou Chammala dirigeait le Commandement sud du Hamas et Attar était un général de brigade. Le service de renseignement a précisé que l'un et l'autre avaient dirigé et coordonné les combats contre Israël dans le sud de la bande de Gaza où se sont déroulés certains des combats les plus intenses.

Soixante-quatre soldats israéliens et trois civils ont été tués côté israélien depuis le lancement de l'opération "Bordure protectrice" entamée le 8 juillet.

Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza ont continué jeudi, plusieurs projectiles atterrissant dans un kibboutz à proximité de la frontière. Un obus de mortier a raté de peu un jardin d'enfants mais a grièvement blessé un parent, ont dit les services de secours israéliens.

Selon des responsables des services de santé du territoire palestinien, les raids aériens israéliens de jeudi ont fait 31 victimes palestiniennes dont quatre enfants, les trois responsables militaires et au moins deux activistes. Depuis le déclenchement de ce nouveau cycle de violences, le bilan est de plus de 2.000 morts côté palestinien.

Une porte-parole de l'armée israélienne a dit que plus de 30 sites avaient été bombardés à Gaza par l'aviation et que plus d'une centaine de roquettes avaient été tirées contre Israël.

Les chefs militaires ciblés par le raid aérien de jeudi sont les plus hauts responsables du Hamas tués par Israël depuis l'assassinat en novembre 2012 d'Ahmed al-Jaabari. La mort du maître d'oeuvre du renforcement des capacités militaires du mouvement palestinien avait déclenché huit jours de conflits.

Un responsable du Hamas a parallèlement déclaré que des membres de son organisation étaient à l'origine de l'enlèvement en juin de trois adolescents israéliens, dont la mort est en partie à l'origine de l'actuelle spirale de violences que connaît la bande de Gaza.

Saleh al Arouri, membre du Hamas vivant en exil en Turquie, a semblé confirmer pour la première fois les soupçons des autorités israéliennes qui accusent le groupe islamiste d'être à l'origine du rapt puis de la mort des trois jeunes gens.

(Pierre Sérisier, Marc Joanny et Agathe Machecourt pour le service français)

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