Des attentats font au moins 35 morts en Irak

reuters.com  |   |  483  mots

BAGDAD (Reuters) - Une série d'attentats à la bombe et à la voiture piégée commis dans plusieurs villes irakiennes, dont Bagdad et Erbil, a fait 35 morts samedi, a-t-on appris de sources policières et médicales.

Ces attentats ont été commis peu après la mort de 68 personnes dans l'attaque d'un mosquée sunnite par des miliciens chiites irakiens dans la province de Diyala, dans l'est du pays, vendredi.

Un kamikaze au volant d'un véhicule militaire Humvee bourré d'explosifs a tué neuf soldats et miliciens chiites près de Tikrit, le fief de Saddam Hussein, que les forces gouvernementales tentent de reprendre aux djihadistes sunnites de l'Etat islamique, ont dit samedi la police et des médecins.

A Bagdad, un véhicule piégé a foncé dans un immeuble des services de renseignement irakiens, tuant huit personnes.

Le Kurdistan irakien n'a pas été épargné par les violences. Une bombe a explosé en fin de journée à Erbil, capitale de la province autonome, a rapporté une chaîne de télévision locale, sans avancer de bilan.

Plus tôt dans la journée, trois bombes visant apparemment les forces de sécurité kurdes avaient fait 18 morts à Kirkouk, ville dont les peshmerga ont pris le contrôle en juin, pendant l'offensive de l'Etat islamique.

Cette nouvelle vague de violence risque de compromettre les efforts du nouveau Premier ministre, le chiite Haïdar al Abadi, pour regagner la confiance de la communauté sunnite, dont les relations exécrables avec son prédécesseur, Nouri al Maliki, ont favorisé l'offensive de l'Etat islamique dans le nord du pays.

Le vice-Premier ministre, Saleh Moutlak, et le président du Parlement, Salim al Djibouri, deux des plus influents représentants de la minorité sunnite, se sont retirés samedi des négociations entamées en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale après l'attaque de la mosquée.

Le second a renvoyé dos à dos les djihadistes de l'Etat islamique et les miliciens chiites formés en Iran, accusés de tuer et d'enlever des sunnites en toute impunité.

"Nous ne les laisserons pas exploiter l'insécurité pour nuire au processus politique. Nous pensons que le processus politique doit se poursuivre", a-t-il déclaré.

Sur le front diplomatique, le président irakien, le Kurde Fouad Massoum, a convenu lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français François Hollande de "l'impérieuse nécessité d'une coordination efficace des efforts internationaux engagés pour rétablir la sécurité en Irak et lutter contre l'Etat islamique", a annoncé samedi l'Elysée dans un communiqué.

La France et l'Irak vont travailler à l'organisation d'une conférence internationale sur le sujet, "en associant tous les acteurs", a précisé la présidence française.

(Ahmed Rasheed et Isabel Coles, avec Chine Labbé à Paris, Marc Angrand, Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français)

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