Wall Street finit en légère baisse, l'Ukraine pèse

reuters.com  |   |  563  mots

NEW YORK (Reuters) - Wall Street a fini en baisse modérée jeudi, dans un marché préoccupé par la nouvelle montée des tensions en Ukraine mais soutenu par des indicateurs montrant une amélioration des conditions économiques aux Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a cédé 42,44 points, soit 0,25%, à 17.079,57 points et le Standard & Poor's 500, plus large, 3,38 points ou 0,17%, à 1.996,74 points.

Le Nasdaq Composite, à forte pondération technologique, a reculé de son côté de 11,93 points (0,26%) à 4.557,70 points.

La situation dans l'est de l'Ukraine était largement sortie du viseur des investisseurs à Wall Street ces deux dernières semaines, permettant au Dow comme au S&P d'atteindre de nouveaux records, mais elle a fait un brusque retour dans l'actualité avec une contre-offensive rebelle appuyée, selon Kiev et une source de l'Otan, par des troupes russes.

Le président ukrainien Petro Porochenko a annulé une visite prévue en Turquie et demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité et de défense ukrainien pour décider des mesures à prendre.

Les entreprises américaines sont peu exposées à la Russie et à l'Ukraine mais les investisseurs craignent les retombées d'une éventuelle escalade, notamment sur la croissance en Europe.

"Plus cela dure, plus ce sera inquiétant pour le marché car on ne sait pas où on va", dit Doug Cote, stratège chez Voya Investment Management à New York.

Le mouvement d'aversion au risque a bénéficié aux obligations d'Etat, le rendement de l'emprunt à 30 ans touchant un plus bas depuis mai 2013 à 3,07%, ainsi qu'au dollar, en légère hausse face à l'euro, et à l'or qui a progressé pour la troisième séance consécutive.

Le S&P-500, indice de référence pour les gérants américains, restait sur 11 hausses en 14 séances et avait clôturé mardi et mercredi au-dessus des 2.000 points, une première, dans des volumes peu significatifs toutefois.

CROISSANCE RÉVISÉE À +4,2%

Les indicateurs économiques du jour ont permis au marché de limiter ses pertes. La croissance du deuxième trimestre a été révisée en hausse à 4,2%, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé pour la deuxième semaine de suite et, dans l'immobilier, les promesses de ventes ont fortement augmenté en juillet.

"Ces chiffres sont si bons et si vigoureux qu'ils font craindre que la Réserve fédérale n'en vienne à relever ses taux plus tôt que prévu", note Doug Cote.

L'actualité a été moins fournie du côté des valeurs.

Plus forte baisse du Dow, Visa a cédé 1,17% à 214,60 dollars après une baisse de recommandation de Raymond James, passé de "surperformance" à "performance en ligne" sur l'émetteur de cartes de crédit.

Du côté des valeurs moyennes, l'enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch a rétrogradé de 4,84% après l'annonce d'un dixième trimestre consécutif de baisse de ses ventes à magasins comparables.

Le distributeur d'articles pour la maison Williams-Sonoma a chuté de 11,96% au lendemain de la publication de résultats qui ont déçu les analystes.

Contre la tendance, T-Mobile US, convoité par le français Iliad, a pris 1,36% à 29,84 dollars. Selon une information de presse, Deutsche Telekom, la maison mère de l'opérateur de téléphonie mobile, serait disposé à accepter une offre de reprise qui le valoriserait à au moins 35 dollars par action.

(Ryan Vlastelica, Véronique Tison pour le service français)

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