Le Polonais Tusk favori pour la présidence du Conseil européen

reuters.com  |   |  562  mots

(Reuters) - Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, est désormais favori pour prendre le poste clé de président du Conseil européen à l'issue du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de samedi à Bruxelles, a-t-on appris de plusieurs sources proches du processus de sélection.

Si elle était confirmée, sa nomination constituerait une victoire pour les 10 pays d'Europe centrale et orientale membres de l'Union, qui réclament pour leur région l'un des principaux postes de l'UE.

Elle consacrerait surtout la montée en puissance de la Pologne aux côtés des poids lourds historiques de l'Union que sont l'Allemagne et la France.

Donald Tusk, 57 ans, leader de la Plateforme civique, le parti de centre-droit au pouvoir à Varsovie, n'a à ce jour jamais reconnu publiquement qu'il était pressenti pour le poste. Mais deux sources à Bruxelles ont déclaré qu'Herman Van Rompuy soumettrait son nom à d'autres dirigeants européens lors d'une série de conversations téléphoniques jeudi et vendredi.

"Van Rompuy doit appeler des dirigeants de l'UE aujourd'hui et si personne ne s'oppose à Tusk, ce sera fait", a dit une personne impliquée dans le processus, qui a requis l'anonymat.

Une autre source a dit qu'Herman Van Rompuy espérait conclure un accord lors d'une conférence téléphonique à trois avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et François Hollande, le président français, vendredi matin.

La ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini, pourrait obtenir le poste de chef de la diplomatie de l'UE et le ministre espagnol de l'Economie, Luis De Guindos, succéderait l'an prochain au Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, à la présidence de l'Eurogroupe, qui réunit les ministres des Finances de la zone euro, ont ajouté les sources.

LE CANDIDAT DE LONDRES ET BERLIN

Donald Tusk est soutenu entre autres par la Grande-Bretagne, qui espère ainsi compenser l'arrivée à la tête de la Commission européenne du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, choisi en juin malgré l'opposition de Londres.

De sources diplomatiques, on explique qu'Angela Merkel s'efforce depuis longtemps déjà de convaincre Donald Tusk d'accepter de diriger l'une des principales institutions de l'UE, mais que le Polonais a d'abord refusé en expliquant vouloir mener la Plateforme civique à une troisième victoire consécutive lors des élections législatives de l'an prochain en Pologne.

Ce libéral a par ailleurs un point faible non négligeable : il parle mal l'anglais et pas du tout le français, ce qui risque de compliquer sa tâche alors que le président du Conseil joue souvent le rôle de négociateur en chef entre les Etats membres.

Des diplomates ont expliqué que le choix de Donald Tusk permettrait de faire taire une partie des objections des pays de l'Est à la nomination de Federica Mogherini au poste de haut représentant de l'UE aux Affaires étrangères.

Une source proche du gouvernement français a déclaré que François Hollande, d'abord réticent à l'idée de donner la présidence du Conseil à un candidat d'un pays extérieur à la zone euro, avait finalement cédé.

Jean-Claude Juncker, choisi en juin par les 28, espère dévoiler la semaine prochaine la composition complète de son équipe.

Tous ces choix devront être validés par le Parlement européen.

(Robin Emmott et Paul Taylor,; Marc Angrand pour le service français)

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