A la tête de l'UE, Tusk veut combiner discipline et croissance

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BRUXELLES (Reuters) - Le nouveau président du Conseil européen, le Premier ministre Polonais Donald Tusk, a pris sitôt élu samedi une position prudente dans le débat qui oppose les tenants de l'orthodoxie financière aux partisans de politiques budgétaires agressives.

"Mon expérience en tant que Premier ministre montre qu'il est possible d'associer discipline budgétaire d'un côté et croissance économique de l'autre, il est possible de combiner ces deux défis", a dit le dirigeant de centre-droit qui prendra ses fonctions en décembre.

"Nous devons aller chercher la croissance dans le cadre de la responsabilité", a-t-il ajouté, en référence à la réunion des dirigeants sociaux-démocrates européens à l'Elysée samedi matin.

François Hollande et Matteo Renzi y avaient plaidé pour la tenue de deux sommets consacrés à la relance d'une économie européenne menacée par la déflation et une croissance atone dans les plus grands pays. Ils ont finalement obtenu de leurs pairs européens l'organisation de ces deux rencontres cet automne.

Europhile et du centre droit, Donald Tusk était donné favori pour succéder à Herman Van Rompuy à la présidence du Conseil européen, mais devait néanmoins compter sur la concurrence de la chef du gouvernement danois, la sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt.

"La France était attachée à une démarche de rassemblement de l'Europe et c'est cette démarche qui a prévalu", a commenté François Hollande après l'élection de Donald Tusk, selon des propos rapportés par son entourage.

"L'essentiel est désormais les politiques qui seront mises en oeuvre", a-t-il ajouté alors qu'il avait indiqué quelques heures auparavant que des personnalités de la famille sociale-démocrate auraient pu convenir pour ce poste.

Confronté au manque de résultats de sa politique économique, François Hollande a fait le choix d'accélérer le rythme des réformes tout en demandant des marges de manoeuvre à ses partenaires européens et à la Banque centrale européenne.

Si l'Allemagne encourage officiellement la France à poursuivre ses réformes, la chancelière Angela Merkel reste attachée aux efforts de réduction des déficits de Paris.

La France espère toujours, malgré les réticences affichées par certains de ses partenaires, qu'un poste économique important revienne à son candidat à la Commission européenne, l'ancien ministre des Finances Pierre Moscovici.

Jean-Claude Juncker doit annoncer la composition de la Commission dans la première quinzaine de septembre.

Samedi, seul un autre poste était attribué, celui de Haut représentant pour la politique étrangère, qui est revenu à la ministre italienne des Affaires étrangères Federica Mogherini, soutenue par les sociaux-démocrates.

(Julien Ponthus et Tangi Salaün pour le service français, édité par Grégory Blachier)

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