Attendu au tournant par le PS, Manuel Valls s'affiche positif

reuters.com  |   |  635  mots

par Elizabeth Pineau

LA ROCHELLE Charente-Maritime (Reuters) - Manuel Valls s'est affiché samedi dans un état d'esprit "positif" à l'université d'été du Parti socialiste, où les rancoeurs se sont exprimées dans un contexte difficile pour son gouvernement tout juste remanié.

"Je ne cherche pas les applaudissements, je cherche à convaincre. Ma seule mission, c'est de redresser le pays", a déclaré le Premier ministre au cours d'une déambulation en ville où l'accueil a été plutôt bon.

Aux yeux de celui qui présidait sa première université d'été en tant que chef de la majorité, "les socialistes sont forts et utiles quand ils s'adressent au pays et pas uniquement à eux-mêmes".

Peu auparavant devant son hôtel, il s'était dit dans un état d'esprit "positif", à la veille d'un discours de clôture des trois jours de débats, censé éclairer des socialistes aussi déboussolés que divisés sur les choix économiques du gouvernement.

"Il faut de l'enthousiasme et du rassemblement", a dit Manuel Valls, déterminé à "convaincre".

"On connaît les doutes, et les questions que peuvent se poser les socialistes comme les Français. Il faut les rassurer et aller de l'avant, ce pays a tellement d'atouts qu'il mérite que nous nous engagions tous pour lui".

La journée a été riche en rebondissements, au terme d'une semaine de crise qui a vu l'exécutif remercier plusieurs ministres en désaccord avec ses choix, dont celui de l'Economie Arnaud Montebourg.

Présent à La Rochelle, ce dernier a fait un bilan positif de ses deux années à Bercy, où il défendu le "made in France" et prôné l'intervention de l'Etat pour venir en aide aux entreprises en difficulté.

En début de matinée, c'est la présence de Christiane Taubira à un rassemblement des parlementaires PS "frondeurs" qui a créé l'évènement dans le port charentais.

La ministre de la Justice n'a fait que passer à la réunion de "Vive la gauche" où les critiques ont plu à l'encontre un gouvernement accusé de favoriser l'austérité et de faire le jeu du Medef, devant lequel Manuel Valls a été applaudi mercredi.

"FRONDEURS"

Les élus rebelles, qui se sont parfois abstenus au Parlement ces derniers mois sans empêcher l'adoption d'aucun texte, devront se concerter au moment d'accorder ou non leur confiance au gouvernement Valls II, puis de voter le budget 2015, à l'automne.

Christiane Taubira a dit "assumer les conséquences" de sa participation. Mais Manuel Valls a minimisé l'épisode en expliquant que sa ministre ne faisait qu'assister à un débat et que "la cohérence, la clarté et la cohésion" du gouvernement n'étaient "évidemment pas mises en cause".

A la tribune de l'université d'été, les langues se sont parfois déliées pour dénoncer le bilan du gouvernement.

Tel le communiste Pierre Laurent, pour qui "le contrat" signé en 2012 lors de l'élection présidentielle a été "déchiré devant les Français".

Le secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, a déploré pour sa part le détricotage de la loi Alur sur le logement de Cécile Duflot dans le cadre du plan pour l'immobilier présenté vendredi par Manuel Valls.

Absente de La Rochelle, c'est par communiqué que la maire de Lille, Martine Aubry, a quant à elle réclamé que sa ville bénéficie de l'encadrement des loyers, désormais limité à Paris.

A son arrivée à la gare de La Rochelle, Manuel Valls avait essuyé la colère de dizaines de manifestants -intermittents du spectacle, défenseurs des sans-papiers, militants CGT notamment.

Et pendant ce temps en Haute-Marne, la présidente du Front national, Marine Le Pen, a fait sa rentrée politique en affirmant que le gouvernement Valls II ne passerait pas l'hiver.

(Edité par Gregory Blachier)

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