Des proches de soldats disparus envahissent le Parlement irakien

reuters.com  |   |  388  mots

BAGDAD (Reuters) - Plus d'une centaine de proches de soldats irakiens capturés par l'Etat islamique (EI) ont fait irruption mardi à l'intérieur du Parlement armés de bâtons, de barres métalliques et de pierres, ont rapporté des témoins.

Les proches des soldats, majoritairement issus de la communauté chiite, ont détruit du matériel, agressé des membres du personnel qu'ils ont pris pour des députés et ont refusé de quitter les lieux, ont souligné des responsables présents dans le bâtiment.

"Ils étaient prêts à faire pression sur tous ceux qui se dresseraient devant eux. Ils disaient 'Nos fils sont ensevelis sous la poussière. Nous ne connaissons même pas leurs noms tandis que vous restez là confortablement installés sous l'air conditionné'", a déclaré un employé.

"Une unité des forces spéciales est entrée avec des matraques pour tenter de les faire sortir du Parlement. J'ai entendu des hurlements, des cris, et des injures."

Les forces de sécurité et les fonctionnaires du Parlement sont finalement parvenus à calmer les protestataires en leur disant qu'une séance extraordinaire serait consacrée mercredi aux militaires disparus.

L'EI a capturé ces militaires au mois de juin dès le début d'une offensive qui lui a permis de s'emparer d'une grande partie du nord et du centre de l'Irak, où il a proclamé la restauration d'un califat englobant les territoires qu'il contrôle en Syrie et en Irak. L'EI menace aujourd'hui de marcher sur Bagdad, la capitale irakienne.

Les soldats ont été capturés alors qu'ils se trouvaient à l'extérieur de leur base de Tikrit, au nord de la capitale. Les djihadistes ont par la suite revendiqué l'assassinat de 1.700 soldats et diffusé des photos des corps sur internet.

Il n'existe aucun bilan indépendant sur le nombre de victimes. Plusieurs centaines de personnes auraient été tuées, selon des habitants de Tikrit.

Les proches des soldats, qui devaient être reçus au Parlement pour aborder ce sujet, ont manifesté violemment devant le bâtiment avant d'entrer de force, selon des employés parlementaires.

Certains députés ont pris la fuite, abandonnant leurs porte-documents et leurs vestes derrière eux, a indiqué un fonctionnaire.

(Raheem Salman, Nad Parker; Clémence Apetogbor et Bertrand Boucey pour le service français)

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