Ebola menace la stabilité des pays touchés, juge le CDC américain

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(Crédits : Reuters.com)

CHICAGO (Reuters) - L'épidémie de fièvre Ebola en Afrique de l'Ouest "menace la stabilité" des pays affectés et de leurs voisins et nécessite une réponse "massive" afin d'être endiguée, a déclaré mardi le directeur du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

De retour d'une tournée dans la région, le Dr Thomas Frieden a dit s'attendre à une accélération du nombre de cas de contamination dans les deux prochaines semaines et a exhorté les Etats à agir au plus vite.

"Nous allons probablement observer une augmentation importante du nombre de cas. La transmission est déjà très étendue au Liberia. En Sierra Leone, des signes forts montrent que c'est pour bientôt", a-t-il dit.

"Le défi, ce n'est pas de savoir ce qu'il faut faire. C'est de le faire tout de suite", a-t-il ajouté lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Depuis son apparition en février en Guinée forestière, cette souche du virus découvert pour la première fois en 1976 près de la rivière Ebola, dans l'actuelle République démocratique du Congo, a fait quelque 1.550 morts, selon l'Organisation mondiale de la Santé.

Au siège des Nations unies mardi, la présidente internationale de Médecins sans Frontières Joanne Liu a dénoncé l'inaction de la communauté internationale, malgré le fait que l'OMS ait déclaré le 8 août dernier que cette épidémie représentait une "urgence de santé publique de portée mondiale".

"Six mois après son début, le monde est en train de perdre la bataille contre la plus grave épidémie d'Ebola de l'histoire", a-t-elle lancé, appelant les pays disposant de ressources civiles et militaires spécialisées dans les catastrophes biologiques à les envoyer en Afrique de l'Ouest.

Dans la seule ville de Monrovia, a dit Joanne Liu, ce sont 800 lits qui manquent tandis qu'en Sierra Leone, des corps hautement infectieux pourrissent dans la rue.

Le président de la Banque mondiale, dans une tribune publiée lundi par le Washington Post, a également fustigé la "réponse catastrophiquement inadéquate" de la communauté internationale.

"Nous savons comment stopper Ebola", a déclaré Thomas Frieden. "Le défi est d'élever cette réponse aux niveaux massifs requis pour stopper cette épidémie."

"Le virus s'étend plus vite que personne n'avait anticipé. Il faut agir vite", a-t-il conclu.

(Julie Steenhuysen, avec James Harding Giahyue à Monrovia; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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