BARCELONE (Reuters) - Le directeur général d'AstraZeneca s'est déclaré mardi satisfait de la situation du groupe pharmaceutique britannique, sans se soucier de la rumeur sur un retour à la charge de l'américain Pfizer.

Le Français Pascal Soriot est apparu détendu lors d'un congrès de cardiologie à Barcelone.

"Tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis ici, et vous pouvez imaginez où je serais si quelque chose était en train de se passer", a-t-il dit à Reuters.

"Nous progressons bien avec les produits en développement et le reste", a-t-il ajouté. "Touchons du bois mais tout va dans la bonne direction. Nous sommes revenus à la normale".

Pfizer a été éconduit au printemps par le groupe britannique qu'il voulait racheter pour 118 milliards de dollars (89,8 milliards d'euros).

L'action AstraZeneca, qui a beaucoup grimpé ces derniers temps sur fond de spéculations sur une nouvelle approche de Pfizer, baissait de 1,38% à la Bourse de Londres vers 14h30 GMT.

Le directeur général de Pfizer, Ian Read, ne cache pas qu'il est toujours preneur d'une grosse acquisition, notamment pour des raisons fiscales, et AstraZeneca reste une proie tentante.

Sa marge de manoeuvre est cependant réduite pour l'instant. En effet, Pfizer ne peut pas lancer d'OPA avant le 26 novembre, soit six mois après le dernier refus du groupe britannique.

(Ben Hirschler, Patrick Vignal pour le service français, édité par Véronique Tison)