Washington prépare des attaques ciblées contre l'EI en Syrie

reuters.com  |   |  524  mots

WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ne se préparent pas à une intervention aérienne massive contre les combattants de l'Etat islamique en Syrie mais à des attaques ciblées dans le cadre d'une campagne aérienne s'inscrivant dans la durée, a déclaré mardi le président de l'état-major interarmes des forces américaines.

"Cela ne ressemblera pas une campagne de 'choc et d'effroi' ('shock and awe') parce que la façon dont l'Etat islamique est organisé ne s'y prête pas", a dit le général Martin Dempsey, écartant cette doctrine de bombardements massifs utilisée en 2003 pour écraser l'Irak de Saddam Hussein.

"Nous serons prêts à frapper des cibles de l'EIIL en Syrie qui affaibliront ses capacités", a-t-il dit.

Le président Barack Obama, qui a ordonné début août le déclenchement de bombardments aériens contre l'Etat islamique dans le nord de l'Irak, a annoncé la semaine dernière que cette campagne aérienne allait être étendue à la Syrie, où les djihadistes sont également présents.

Son secrétaire d'Etat à la Défense, Chuck Hagel, a déclaré que le Commandement central de l'armée américaine détaillerait mercredi devant le président les contours de leur plan d'intervention en Syrie.

L'intensification des opérations américaines contre les combattants sunnites passe pour la première fois par des frappes contre des positions de l'EI en Syrie, mais également par une augmentation du nombre de raids aériens en Irak et l'envoi de davantage de conseillers militaires.

En outre, la Chambre des représentants pourrait se prononcer cette semaine sur la demande du président américain d'obtenir le déblocage de 500 millions de dollars (385 millions d'euros) pour armer les rebelles syriens modérés.

Chuck Hagel a précisé que ces fonds permettraient d'entraîner plus de 5.000 combattants syriens la première année, tout en admettant que ce ne serait qu'une étape dans la lutte contre les djihadistes de l'EI.

"Cinq mille (combattants entraînés), c'est un début, c'est notamment pour cela qu'il s'agit d'un effort à long terme", a-t-il dit. "Cela ne suffira pas à inverser la tendance, nous en avons conscience."

Soucieux de ne pas s'aliéner une opinion publique américaine qui garde à l'esprit le conflit irakien et ses lourdes pertes, Barack Obama s'est engagé à ne pas déployer de troupes au sol pour des missions de combat.

En revanche, il a ordonné l'envoi de conseillers militaires en Irak pour répondre à la menace de l'Etat islamique, dont Chuck Hagel a estimé mardi le nombre à environ 1.600 hommes.

Si le général Martin Dempsey a dit qu'il n'était pas prévu que ces troupes participent directement à des combats, il n'a pas exclu qu'elles puissent jouer un rôle plus important.

"Si les forces de sécurité irakiennes et les (peshmerga kurdes) se retrouvaient à un moment ou à un autre en mesure de reprendre Mossoul, une mission que je trouve particulièrement complexe, nous pourrions apporter des conseils pour les combats rapprochés ou accompagner cette mission", a-t-il dit.

(Phil Stewart, Henri-Pierre André et Nicolas Delame pour le service français)

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