Manuel Valls condamne les violences des agriculteurs à Morlaix

reuters.com  |   |  455  mots

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a condamné samedi la dégradation de bâtiments publics la veille à Morlaix, sous-préfecture du Finistère, et a prévenu que des poursuites judiciaires seraient engagées contre leurs auteurs.

Le Premier ministre dénonce "énergiquement les saccages et destructions par incendie cette nuit à Morlaix de deux bâtiments affectés au service public, dont celui de la Mutualité sociale agricole (MSA), entièrement détruit alors qu'il n'avait que deux ans", dit-il dans un communiqué.

"Il est particulièrement choquant que les sapeurs-pompiers aient été empêchés d'accomplir leur mission. Des poursuites judiciaires seront engagées contre les auteurs de ces actes", ajoute-t-il.

Une centaine d'agriculteurs, affectés par une chute des prix des légumes et par les contraintes administratives, s'en sont pris dans la soirée de vendredi au bâtiment de la MSA, sur la commune de Saint-Marin-des-Champs, près de Morlaix.

"Ils ont cassé, saccagé, incendié volontairement la bâtisse inaugurée il y a deux ans et ont empêché les pompiers d'intervenir pour mettre fin à l'incendie", a dit à Reuters le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine.

"Le bâtiment est très largement détruit, avec notamment tous les dossiers médicaux des agriculteurs", a-t-il ajouté.

La centaine de manifestants, qui étaient venus sur des tracteurs, ont ensuite incendié le centre des impôts de Morlaix, puis ils ont rallié le viaduc situé sur la route nationale qui relie la ville à Brest, où ils ont déversé artichauts, brocolis et pommes de terre avant d'y mettre le feu.

Ils se sont dispersés vers 02h00 du matin, sans qu'aucune interpellation n'ait été effectuée, les pouvoirs publics ayant été surpris par cette action.

"C'est d'une violence comme on en n'avait pas vue depuis longtemps dans le département, où pourtant les mouvements agricoles sont fréquents", a souligné le préfet.

Les agriculteurs en colère avaient déjà manifesté dans la semaine sur plusieurs routes départementales, déversant à chaque fois les légumes qu'ils ne parviennent pas à vendre ou pas à un prix acceptable pour eux.

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a également condamné ces "exactions".

"Le dialogue avec la profession est permanent", assure-t-il dans un communiqué, où il rappelle que deux réunions sont prévues cette semaine avec les représentants de la Société d'intérêt collectif agricole de Saint-Pol-de-Léon, près de Morlaix, et l'autre avec les représentants de la filière fruits et légumes.

"Rien ne peut donc justifier ces actes de violence.  Le ministre appelle l'ensemble des acteurs à l'apaisement et a la responsabilité pour rechercher les solutions de gestion de cette crise", ajoute-t-il.

(Gregory Blachier)

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