Barroso dresse le bilan de dix années à la tête de la Commission

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STRASBOURG (Reuters) - José Manuel Barroso, qui achèvera le 31 octobre un règne de dix ans à la tête de la Commission européenne, a dressé mardi un bilan en forme de plaidoyer devant le Parlement européen.

Souvent critiqué pour son effacement devant les Etats, auxquels il doit sa reconduction en 2009 pour un second mandat, l'ancien Premier ministre portugais de centre-droit a rappelé le contexte difficile dans lequel il avait exercé ses fonctions et les résultats néanmoins obtenus.

Seul le socialiste Jacques Delors avait avant lui effectué deux mandats à la tête de la Commission.

"Ces années ont été exceptionnelles, dix années de crises et de réponses apportées par l'Union européenne", a lancé José Manuel Barroso, délaissant son discours écrit pour livrer ses "sentiments" et ses "émotions".

Il a rappelé la crise provoquée en 2005 par le rejet du projet de traité constitutionnel en France et aux Pays-Bas, puis la crise financière et économique qui allait plomber, à partir de 2008, son second mandat.

José Manuel Barroso a mis à son crédit la signature, en 2007, du traité de Lisbonne qui a "pu reprendre la plupart des éléments du traité constitutionnel" et la survie de l'Union européenne aux pires moments de la crise des dettes souveraines.

"Nous avons été très proches de d'effondrement, de la faillite de certains Etats membres", a-t-il rappelé pour mieux souligner que l'Union européenne disposait désormais, avec l'Union bancaire et les mécanismes de supervision budgétaire et financière, "d'un système de gouvernance bien plus solide qu'auparavant".

S'ils n'ont pas contesté ces acquis auquel ils ont eux-mêmes contribué, les députés européens ont pris leurs distances avec ce satisfecit, jusque dans les rangs du Parti populaire européen auquel appartient José Manuel Barroso.

"C'est au niveau national que les erreurs avaient été commises" lors des crises financières qui ont secoué plusieurs Etats, a rappelé son président, l'Allemand Markus Weber avant d'ajouter: "On aurait peut-être souhaité un président plus agressif dans le débat public lorsqu'il fallait rappeler certains Etats membre à la raison".

"Dix ans plus tard, notre continent est envahi par le chômage et nous connaissons la déflation", a asséné le président du groupe des socialistes et démocrates, Gianni Pitella, reprochant au président de la Commission son soutien à une politique d'austérité.

"La Commission n'a pas suffisamment utilisé son pouvoir d'initiative. J'ai parfois eu l'impression que ce pouvoir était dans les capitales", a résumé Pavel Telicka pour l'Alliance des libéraux et des démocrates.

(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse)

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