Les contrôles pour Ebola plus utiles aux aéroports au départ

reuters.com  |   |  429  mots
Les contrôles pour Ebola plus utiles aux aéroports au départ[reuters.com]
(Crédits : Reuters.com)

LONDRES (Reuters) - Les contrôles de passagers susceptibles d'être porteurs du virus de la fièvre Ebola sont plus efficaces à l'aéroport de départ qu'à l'arrivée dans un autre pays pour limiter la propagation de l'épidémie, selon une étude publiée mardi dans la revue médicale The Lancet.

Sur la base des plans de vols pour 2014 et des trajets effectués par les passagers en 2013, couplés à d'autres paramètres, l'analyse des chercheurs montre qu'en moyenne on peut s'attendre à ce qu'un peu moins de trois (2,8) voyageurs infectés par Ebola empruntent chaque mois un vol international en provenance des pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie.

Les trois pays concernés, la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, procèdent déjà tous à des prises de température des passagers en partance pour l'étranger, même si ces tests ne peuvent pas repérer ceux qui ont été infectés avant qu'ils ne montrent des symptômes, ce qui peut prendre 21 jours.

Quoi qu'il en soit, dit le professeur Kamran Khan, de l'hôpital St Michael de Toronto, qui a dirigé cette étude, il est nettement plus efficace et moins perturbant de surveiller les voyageurs des pays touchés en Afrique de l'Ouest à leur départ, plutôt qu'à l'atterrissage, comme plusieurs pays dont les Etats-unis et la France, ont commencé à le faire.

"Le contrôle des voyageurs arrivant dans les aéroports hors d'Afrique de l'Ouest, peut certes offrir un sentiment de sécurité," estime le docteur Khan, "mais cela n'aura au mieux que des effets marginaux, et cela pourrait priver de ressources précieuses des interventions plus efficaces en matière de santé publique."

Ebola a fait plus de 4.500 morts au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Mais compte tenu du nombre de cas non répertoriés, le bilan devrait plutôt se situer à plus de 12.000 morts.

Selon l'étude publiée dans le Lancet, sur le demi-million de voyageurs qui ont emprunté des vols commerciaux au départ de Conakry, Monrovia et Freetown en 2013, plus de la moitié se rendaient dans l'un des cinq pays suivants : le Ghana (17,5%), le Sénégal (14,4%), le Royaume-Uni (8,7%), la France (7,1%) ou la Gambie (6,8%).

Selon l'étude, plus de 60% des voyageurs en 2014 devraient se diriger vers des pays moyennement ou peu développés où les services de santé pour empêcher une propagation du virus risquent d'être sous-équipés.

(Kate Kelland, Danielle Rouquié pour le service français, édité par Gilles Trequesser)

tag.dispatch(); var button = document.getElementById("optout-atinternet"); if (button != null) { button.addEventListener("click", function () { var transaction = Didomi.openTransaction(); transaction.disablePurpose('audiencem-xedeU2gQ'); transaction.disableVendor('c:atinterne-cWQKHeJZ'); transaction.commit(); tag.privacy.setVisitorOptout(); tag.dispatch(); }); } });